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L'Union africaine examine, aujourd'hui, le statut d'observateur d'Israël

Le piège sioniste

Le Premier ministre palestinien a rappelé hier, à l'UA qu'Israël «ne devrait jamais être récompensé pour le régime d'apartheid qu'il impose au peuple palestinien».

La décision d'octroi du statut d'observateur à l'Union africaine (UA) à l'entité sioniste, vigoureusement contestée par plusieurs pays africains, sera examinée, aujourd'hui, lors du sommet des chefs d'État africains qui se tient, depuis hier, à Addis-Abeba. L'Algérie, représentée à ce sommet par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait déjà exprimé son opposition à l'admission donnée, unilatéralement, en juillet dernier, par Moussa Faki à l'entité sioniste. Avec l'Afrique du Sud, un pays également connu pour son soutien au droit inaliénable du peuple palestinien, l'Algérie est parvenue à imposer ce point à l'ordre du jour du 35e Sommet de l'Union. Il sera donc débattu, aujourd'hui, après l'échec de la 39e session du Conseil exécutif de l'UA, tenue en octobre dernier, à trancher cette question controversée. Ramtane Lamamra avait déclaré alors qu' «il faut espérer que le sommet marquera un sursaut salutaire d'une Afrique digne de son histoire et ne cautionnera pas une cassure irrattrapable». Et il avait vu juste, car le seul fait d'avoir admis Israël comme membre observateur à l'UA crée déjà une brèche dans l'union de l'organisation. Puisque cette admission a soulevé, dès son annonce, colère et indignation de nombreux pays africains. Plus d'une vingtaine de pays africains, à l'instar de l'Afrique du Sud et de la Namibie, estiment que le fait d'accorder le statut d'observateur à une puissance occupante est contraire aux principes et objectifs de l'Acte constitutif de l'Union africaine. La diplomatie algérienne l'avait aussi souligné, en affirmant que le président de la Commission de l'UA «n'avait pas le droit de mettre en péril l'unité de son organisation sur une question politiquement sensible sans le bénéfice de consultations préalables», surtout qu'il s'agit «d'Israël dont le comportement n'est pas conforme aux buts et principes de l'Union africaine». Hier et à l'ouverture des travaux de ce sommet, c'est le Premier ministre palestinien qui l'a rappelé. Mohammed Shtayyeh a appelé l'Union africaine à retirer l'accréditation avec le statut d'observateur accordé à l'entité sioniste, soulignant qu'Israël «ne devrait jamais être récompensé pour le régime d'apartheid qu'il impose au peuple palestinien». «Les peuples du continent africain ne connaissent que trop bien la dévastation et la déshumanisation qui caractérisent le colonialisme et les systèmes connexes de discrimination raciale institutionnalisée», a-t-il lancé devant les participants au sommet. «Israël ne devrait jamais être récompensé pour ses violations et pour le régime d'apartheid qu'il impose au peuple palestinien», a encore souligné Mohammed Shtayyeh. La Palestine a le soutien de tous les pays arabes et africains membres de la Ligue arabe et de l'UA, de la Mauritanie jusqu'à l'Égypte et ces derniers ont été contre l'octroi du statut d'observateur à Israël à l'exception du Royaume du Maroc qui a mené campagne en faveur de ce statut. Le camp des opposants n'a pas cessé de s'élargir. Récemment, les participants à une conférence régionale africaine organisée par l'Observatoire de veille pour les droits de l'homme et les causes justes ont appelé ce 35e Sommet des chefs d'État à annuler cette décision qui est «contraire aux dispositions des statuts de l'UA et aux valeurs des peuples africains». Faut-il espérer que l'Afrique sera solidaire pour faire bloc contre le danger sioniste? Aujourd'hui, l'Afrique aura une grande décision à prendre. 

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