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Belani aux forces d'occupation marocaines

«Retirez vos soldats d'El Guerguerat»

Pour le diplomate algérien, c'est la seule condition pour la reprise du processus politique.

Réagissant à la déclaration faite par le représentant du royaume du Maroc, lors de la cérémonie commémorative du 60e anniversaire de la tenue de la 1ère conférence du Mouvement des non-alignés (MNA) à Belgrade (Serbie), l'envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a qualifié, hier, ces déclarations d'«insensées» et d' «irresponsables», à propos de l'agression lancée, en novembre dernier, sur le territoire sahraoui d'El Guerguerat, exhortant le Conseil de sécurité de l'ONU à «assumer ses responsabilités politiques et morales», en vue de garantir le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination. «Il s'agit de propos délirants de la part d'un radoteur invétéré, dont les jérémiades méprisables ne sont pas dignes d'intérêt», a déclaré Belani, ajoutant: «Nous sommes en face d'un processus de décolonisation contrarié et dévoyé à force de complaisance, de la part de la communauté internationale, dont au premier chef, le Conseil de sécurité, qui doit impérativement assumer ses responsabilités politiques et morales.»
Pour Belani, concernant l'élaboration de sa prochaine résolution sur la question sahraouie, le Conseil de sécurité est appelé à tenir compte de la nouvelle réalité sur le terrain, en raison, notamment de «la reprise des hostilités, suite à la violation flagrante, par les forces d'occupation marocaines, des accords militaires signés par les deux parties et endossés par ce même Conseil de sécurité». Pour le diplomate, «les risques d'escalade menaçant la sécurité et la stabilité de toute la région, ne sont malheureusement pas à exclure, tant que les forces marocaines d'occupation ne se sont pas retirées de la zone tampon d'El Guerguerat et du retour obligé aux négociations directes entre les deux parties. Belani a, en outre, précisé que «le format dit de ‘'tables rondes'' n'est plus à l'ordre du jour». «Cette option est désormais obsolète compte tenu de l'instrumentalisation éhontée, par la partie marocaine de la participation de l'Algérie aux précédentes tables rondes pour présenter fallacieusement notre pays comme étant partie à un conflit ‘'régional'' (sic), alors que toutes les résolutions du Conseil de sécurité identifient, nommément et de manière explicite, les deux parties au conflit. L'Algérie, tout comme la Mauritanie, ont le statut, reconnu par les Nations unies, de pays voisins observateurs du processus de règlement du conflit», a-t-il rappelé.
Afin de permettre le lancement d'un processus politique sérieux et crédible, sous les auspices des Nations unies et avec les bons offices du nouvel envoyé personnel, Staffande Mistura, Belani a jugé «primordial, au préalable, de ménager les conditions sérieuses et nécessaires à l'arrêt des hostilités, en commençant par forcer la puissance occupante à revenir au statu quo ante bellum le 13 novembre 2020, date de la rupture brutale du cessez-le-feu par l'armée d'occupation marocaine et l'occupation illégale de la zone tampon d'El Guerguerat, en violation flagrante des accords contraignants souscrits par les deux parties». D'ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a souligné, avec force, dans son dernier rapport, que «le statut de la zone tampon en tant que zone démilitarisée, demeure la clé de voûte de toute solution pacifique dans la région et qu'il avait exhorté, en date du 19 novembre, le monarque marocain, à revenir au statu quo ante bellum», a rappelé l'envoyé spécial. Belani a, en outre, tenu à préciser que «la volonté illusoire de vouloir imposer la prétendue prééminence thèse de l'autonomie est vouée à l'échec et le Maroc portera l'entière responsabilité de la dégradation de la situation dans la région, car il n'honore pas sa signature lui, dont le défunt roi s'était engagé à soutenir une solution juste et définitive du conflit du Sahara occidental, à travers un référendum d'autodétermination régulier et libre se déroulant dans la sincérité la plus totale et sans aucune contrainte».
Par ailleurs, le fait que la Rasd et le royaume du Maroc soient tous deux membres de l'Union africaine, est un paramètre substantiel que le nouvel envoyé personnel du secrétaire général pourrait mettre à profit pour permettre à l'organisation panafricaine de jouer un rôle de facilitateur pour la tenue de pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable, entre ses deux Etats membres, sur la base des principes consacrés par l'Acte constitutif africain et ratifiés par le royaume du Maroc (intangibilité des frontières, règlement pacifique des différends..)», a estimé Belani.

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