{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

«L'employée du mois» ouvre les 8emes Journées du Film Européen

Une comédie satirique hilarante

La Cinémathèque algérienne sise à la rue Larbi Ben M’hidi a accueilli jeudi soir la première projection entrant dans le cadre des huitièmes Journées du Film Européen avec la diffusion d’un très sympathique film belge « L’employée du mois » en présence de la réalisatrice Véronique Jadin avec laquelle le public a intelligemment échangé et ainsi posé ses questions tout en donnant ses positives impressions sur ce film hilarant. À noter que c’est M. l’ambassadeur de l’union européenne S.E. Thomas Eckert qui a inauguré ces journées en se réjouissant de voir le public venir apprécier le cinéma qui est synonyme de partage et d’émotions. Une manifestation qui se tient en même temps qu’à Béjaïa, Oran et Annaba. Et de préciser que ces huitièmes Journées du Film Européen sont placées cette année, sous le signe de « la comédie ». En effet les spectateurs ont eu droit à une comédie satirique au ton noir avec ce long métrage qui d’ores et déjà remporte énormément de succès dans le monde s’enenorgueillit la réalisatrice, lors du débat. Le film commence avec l’arrivée au bureau, d’Inès, la quarantaine, qui a beau se comporter comme l’employée modèle dans son entreprise de vente de produits nettoyants, elle n’arrive toujours pas à convaincre son patron d’ augmenter son salaire à l’image de ses collègues masculins, alors qu’elle capitalise déjà 17 ans de service dans la boîte. En face d’elle, arrive la fille de l’ancienne femme de ménage partie à la retraite. Noire, d’origine congolaise, cette fille, appelé Melody, avoue un peu plus tard s’être fait agresser par l’ami du patron. Mélodie est venue faire un stage en comptabilité, et pourtant, elle passe sa journée à détruire du papier.. Inès doit, en plus de son travail, préparer le café et s’acquitter d’autres taches ménagères qui, pourtant, ne relèvent pas de son rang professionnel. Entourée d’hommes misogynes, Inès est sur le point de craquer. La situation dérape quand Ines, se trouvant dans le bureau du patron, voit Mélodie entrer brusquement pour intervenir…mais Patrick, le patron abusif, finit le crane ouvert ! L’accident ressemble à un crime et les deux femmes s’unissent ainsi pour nettoyer…S’ensuivront d’autres scènes des plus cocasses et les morts vont commencer à s’empiler. Belle métaphore du « nettoyer la vermine » d’autant que les hommes sont perçus ici, tout comme des misogynes et le patron, en plus d’être un salaud pervers, s’avère être aussi un escroc. La réalisatrice qui avoue sans sourciller être une « féministe convaincue » s’est dit aimer l’humour noir et confie avoir choisi de traiter de ce sujet sciemment sous l’angle de la comédie, voire même le genre trash car le sang est effectivement partout et pas que. Son film qui traite pourtant d’un sujet sérieux est effectivement mené d’une manière assez gore finalement. C’est là où réside particulièrement son génie et son originalité en fait, c’est dans sa mise en scène folle de dénoncer l’injustice que subissent souvent les femmes au niveau des salaires et autre sexisme que l’on surnomme « ordinaires » sans pour autant tomber dans le cliché car le trait humoristique fictionnel est d’emblée des plus incongus ! Tout le film se déroule en huis clos, tel une pièce de vaudeville, avec des personnages qui vont et qui reviennent, pensant à chaque instant que l’on finira par découvrir le pot aux roses, mais c’est bien le contraire qui va arriver et les choses vont encore se compliquer et c’est enfin l’absurde qui prend le dessus. Un trait de caractère bien propre à ce film qui ressemble croit –on à son auteure qui avoue elle-même être du genre à faire des mauvaises blagues, y compris, lors des enterrements, sans avoir peur du ridicule. Un film très divertissant en tout cas, qui a poussé la salle a bien rire. Un film qui plaide surtout pour la force féminine et la sororité qui peut aider à faire surmonter les obstacles et ainsi inviter le monde à plus d’humanité…À méditer donc. Notons enfin que le public avait aussi rendez-vous, hier, vendredi après-midi avec la même réalisatrice pour une master-class, dans le cadre d’un autre échange sans doute encore plus passionnant. Ainsi, les huitièmes journées du film européen viennent de commencer. Reste encore plein d’autres films à regarder et ce, jusqu’au 29 février. À ne pas rater sous aucun prétexte !

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours