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Les Sénégalais ont voté pour mettre un terme à la crise politique

Le Sénégal en quête de démocratie

Un grand défi attend le nouveau président qui sera élu par les Sénégalais. Plusieurs chantiers vont être lancés afin de remettre le pays sur la voie du développement et de la croissance économique.

Les Sénégalais ont voté pour élire un nouveau président qui aura à gérer le pays et clore la parenthèse de crise politique qui a été ouverte dernièrement par le président sortant, Macky Sall. Le président sortant, Macky Sall, a fait une déclaration à la presse sénégalaise et étrangère en mettant en garde contre les déclarations prématurées de victoire. Dans ce sens, Sall a souligné qu' «il n'appartient ni à un candidat, ni à un camp, de proclamer une victoire ou des résultats. Ce soir les bureaux de vote vont parler, cela reflétera le choix des Sénégalais. Espérons que ce choix sera le meilleur pour le Sénégal, le vote se passe très bien», a-t-il déclaré. Pour rappel, le président sortant, Macky Sall, ne se représente pas. Un citoyen sénégalais qui est allé exprimer son droit de vote a déclaré à propos de cette journée que «c'est un jour symbolique et historique pour moi car la tenue de cette élection n'était pas évidente. Elle a été obtenue de haute lutte. Je suis donc très soulagé et très fier», a-t-il souligné. De l'autre côté, l'opposant Sonko est très optimiste quant à la victoire de son second à cette élection. Dans ce registre, Sonko a dit que «Je prédis la victoire éclatante de mon second, Bassirou Diomaye Faye, dès le premier tour de la présidentielle», et d'ajouter «Les jeunes sont massivement venus dans les bureaux de vote dès 6 heures du matin, nous sommes convaincus qu'à l'issue de cette journée la victoire sera éclatante», a-t-il affirmé. Il faut savoir que quelque 7,3 millions d'électeurs sont appelés à choisir, dans environ 16.000 bureaux de vote à travers le pays et à l'étranger, entre le candidat du «pouvoir Amadou Ba et 16 concurrents, parmi lesquels une femme ainsi que l'antisystème Bassirou Diomaye Faye». Amadou Ba se présente en continuateur de son action et en rempart contre ce qu'il qualifie comme «aventuriers» et des «amateurs», allusion faite à l'opposant Sonko et son second Bassirou Diomaye Faye. Amadou Ba a souligné que «Nous n'avons pas besoin de responsables ayant besoin de deux ans d'apprentissage (...) Nous avons besoin de consolider nos acquis. Nous avons besoin d'aller encore plus vite et plus loin», une manière de dire que l'opposant Sonko et son second ne disposent d'aucune expérience politique et de gestion des affaires de l'Etat à même de se proposer comme candidat à la haute magistrature. De l'autre côté, les populations sénégalaises affichent une certaine joie de voir leur pays en train de réussir son expérience démocratique comme c'est le cas pour Mita Diop, une commerçante de 51 ans, «On y est finalement arrivé. Alhamdoulila (Dieu soit loué). Ces derniers temps n'ont pas été faciles pour le Sénégal qui a connu plusieurs bouleversements. Mais tout ça est derrière nous maintenant», a-t-il indiqué. Les médias sénégalais ont analysé la situation de leur pays en affirmant que «Le Sénégal a connu depuis 2021 des épisodes de troubles causés par le bras de fer entre Ousmane Sonko, guide du candidat Diomaye Faye, conjugué aux tensions sociales et au flou longtemps maintenu par le président Sall sur sa candidature à un troisième mandat. La crise s'est prolongée avec le report de la présidentielle», et d'ajouter «Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines arrêtées, mettant à mal l'image du pays, injustement selon le gouvernement». Le Sénégal veut sortir de sa léthargie économique et sociale pour construire une nouvelle économie qui répondra aux chômage endémique qui frappe de plein fouet des la frange important de la jeunesse qui a choisi la pirogue pour fuir le pays à la recherche d'emploi et de stabilité sociale. Un grand défi attend le nouveau président qui sera élu par les sénégalais. Plusieurs chantiers vont être lancés afin de remettre le pays sur la voie du développement et de la croissance économique. Cette élection présidentielle va enfin fermer la parenthèse d'une crise politique qui a failli plonger le Sénégal dans un chaos politique aux conséquences désastreuses. Tout compte fait, les Sénégalais sont optimistes quant à élire un président qui aura comme seule préoccupation de bien prendre en charge les problèmes socio-économiques de la jeunesse sénégalaise qui ne sait plus à quel saint se vouet.

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