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Le point sur la crise en Ukraine

Situation, réactions et sanctions

Six jours après le début de l'intervention russe en Ukraine, la situation s'est considérablement compliquée, sur plusieurs plans. Les évènements se bousculent et à chaque moment, de nouveaux faits viennent rendre l'analyse de plus en plus difficile. Aussi est-il nécessaire de faire le point sur l'ensemble des faits intervenus depuis jeudi dernier.

Négociations russo-ukrainiennes
Les délégations russe et ukrainienne ont quitté la table des négociations au Bélarus et rentrent pour «consultations dans leurs capitales» respectives, après avoir convenu d'un «deuxième round» de pourparlers, ont annoncé lundi les deux parties. Selon l'un des négociateurs russes, Vladimir Medinski, cette nouvelle rencontre aurait lieu «bientôt» à la frontière polono-bélarusse. «Ces pourparlers ont eu lieu sur fond de bombardements et de tirs visant notre territoire (...). La synchronisation des tirs avec le processus de négociations était évidente», a déclaré, hier, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. «Je pense que la Russie essaye de cette manière simple de faire pression» sur Kiev, a-t-il estimé, en ajoutant: «Ne perdez pas votre temps.». Selon lui, l'Ukraine «n'a pas eu de résultat qu'elle aimerait avoir» à l'issue du premier round de discussion lundi, mais a évoqué ses «contre-propositions» à celles des Russes «pour mettre fin à la guerre».

Poutine dit à Macron vouloir la Crimée et la neutralité de l'Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré à son homologue français Emmanuel Macron exiger la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe, la «dénazification» du gouvernement ukrainien et un «statut neutre» de Kiev, comme préalable à la fin de l'invasion de l'Ukraine. Emmanuel Macron a échangé lundi pendant 1h30 avec Vladimir Poutine, en lui demandant l'arrêt des frappes contre les civils et la sécurisation des axes routiers en Ukraine, des points sur lesquels le président russe «a confirmé sa volonté de s'engager», a assuré l'Élysée.

Washington n'a vu aucun mouvement nucléaire «concret»
Les Etats-Unis ont affirmé n'avoir détecté aucun changement «concret» dans la posture nucléaire de la Russie depuis que Vladimir Poutine a mis ses forces de dissuasion en état d'alerte.

La Finlande décide de fournir des armes à l'Ukraine
La Finlande, non alignée mais membre de l'Union européenne, a annoncé avoir pris la décision «historique» de fournir des armes à l'Ukraine. Il s'agira de 2.500 fusils d'assaut, 150.000 munitions, 1.500 lance-roquettes et 70.000 rations de campagne, a précisé son ministre de la Défense, Antti Kaikkonen. Par ailleurs, le Parlement finlandais a débattu, hier, d'une pétition citoyenne réclamant un référendum sur l'adhésion du pays scandinave à l'Otan.

Intégrer l'UE «sans délai»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté l'Union européenne à intégrer «sans délai» son pays «via une nouvelle procédure spéciale».
- Expulsion de diplomates russes des Etats-Unis 
Les Etats-Unis ont annoncé, lundi, l'expulsion pour «espionnage» de douze membres de la mission diplomatique russe auprès de l'ONU. Ils doivent quitter le territoire américain avant le 7 mars.

Assauts repoussés sur Kiev
Sur le terrain, l'armée ukrainienne a affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives des forces russes de prendre d'assaut les abords de Kiev. De son côté, l'armée russe a assuré que les civils pouvaient quitter «librement» Kiev, tout en accusant le pouvoir ukrainien de les utiliser comme «boucliers humains». D'après le chef des armées ukrainiennes Valéri Zaloujny, l'armée russe a lancé 113 missiles tactiques contre des villes et des villages ukrainiens depuis le début de l'invasion.

Bombardements à Kharkiv
Au moins onze personnes ont été tuées dans des bombardements russes sur des quartiers résidentiels de Kharkiv, deuxième ville du pays située à la frontière avec la Russie, a annoncé le gouverneur régional, disant craindre des «dizaines de morts». Dans la matinée, l'armée russe a revendiqué la «suprématie aérienne» sur toute l'Ukraine.

Sanctions
Washington a interdit avec effet immédiat toute transaction avec la banque centrale russe. Le Royaume-Uni va renforcer ses sanctions visant le secteur financier russe, en gelant notamment les avoirs sur son territoire de toutes les banques russes «dans les jours à venir». Londres a par ailleurs décidé d'interdire l'accès aux ports du Royaume-Uni aux navires sous pavillon russe, ainsi que ceux affrétés ou détenus par des Russes. Le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé lundi que le Canada allait interdire «toute importation de pétrole brut» russe, «une industrie dont le président Poutine et ses oligarques ont grandement profité». «Ce secteur représente plus d'un tiers des recettes du budget fédéral russe, même si le Canada n'en a importé que des quantités très limitées ces dernières années, cette mesure envoie un message puissant», a-t-il relevé. Face aux sanctions, Vladimir Poutine a annoncé des mesures drastiques pour soutenir le rouble, en pleine dégringolade. Les résidents en Russie ne pourront plus transférer de devises à l'étranger, et les exportateurs russes sont sommés de convertir en roubles 80% de leurs recettes en devises étrangères engrangées depuis le 1er janvier

Moscou interdit les compagnies aériennes de 36 pays
La Russie a annoncé restreindre les vols de compagnies aériennes de 36 pays en réponse à la fermeture de l'espace aérien de nombreux États aux avions russes.

Civils tués
Le bilan du conflit jusqu'ici reste incertain. L'Ukraine a fait état de quelque 200 civils et des dizaines de militaires tués depuis jeudi. Parmi les victimes, 16 enfants. L'ONU a indiqué lundi avoir enregistré 102 civils tués, dont 7 enfants, et 304 blessés, mais a averti que les chiffres réels «sont considérablement» plus élevés. L'armée russe a reconnu pour la première fois dimanche avoir recensé des «morts» et des «blessés» dans son invasion de l'Ukraine, sans donner de chiffres.

Plus de 500 000 réfugiés
Plus de 500 000 personnes ont quitté l'Ukraine pour se réfugier dans plusieurs pays limitrophes depuis le déclenchement de l'offensive russe, a tweeté, ce lundi, le Haut Commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi. Quelque 281 000 personnes ont trouvé refuge en Pologne, selon ce dernier décompte. L'UE a dit s'attendre à plus de sept millions de personnes déplacées.

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