L’esquisse d’un front patriotique?

Le Front de libération nationale (FLN), a entamé un contact avec le Front El-Moustakbal dans la perspective de coordonner les tâches et les initiatives politiques, dans le cadre des préparatifs inhérents à l'élection présidentielle anticipée de 7 septembre prochain.
C'est la première fois que deux formations politiques s'entendent sur une démarche commune et s'arrangent afin que cette coordination s'exprime à travers des actions politiques communes qui font consensus.
Le nouveau secrétaire général du Parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelkrim Benmbarek, a rencontré le président du Front El-Moustakbal, Fateh Boutbig, en marge d'une réunion de coordination visant à «renforcer le front intérieur et d'oeuvrer à réaliser la cohésion entre les différentes composantes de la classe politique», rappelle-t-on.
Le SG du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a rappelé que la coordination est devenue une nécessité pour asseoir les jalons d'un cadre à même de réaliser à travers la mobilisation patriotique un front interne.
Cette initiative est vue selon le SG du FLN, comme «une forme efficace de coordination et de concertation sur les différentes questions, au mieux des intérêts de la nation», a-t-il souligné.
Cette démarche a été partagée par le président de Front El-Moustakbal qui a souligné que «cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de l'action partisane commune pour la concertation et l'échange de vues, afin de réaliser la cohésion et créer de nouvelles traditions politique. Beaucoup de choses sont attendues de la classe politique, notamment lorsqu'il s'agit de renforcer le front intérieur», a affirmé, Fateh Boutbig.
Il s'agit d'une nouvelle tradition qu'il faut soutenir et propager au sein de la classe politique nationale. Cette coordination doit dépasser les limites de ce tandem FLN-Front El-Moustakbel.
C'est une tentative qui porte en son sein un principe de rassemblement et d'union sous forme de Front populaire en mesure de réunir l'ensemble de spectres politiques existant sur la scène politique nationale.
La coordination entre le FLN et le Front El-Moustakbel ne souffre pas d'entraves et de blocages. La raison, c'est que le Front El-Moustakbel a été créé par des membres appartenant, dans leur majorité, au FLN. C'est pourquoi une telle coordination a pu réussir et mettre en pratique les décisions prises par les deux formations en matière de travail commun pour réaliser le front intérieur et préparer ensemble l'élection présidentielle anticipée.
Cette initiative louable doit avoir une ambition dépassant l'approche partisane en allant vers un front patriotique digne de ce nom.
Les deux partis viennent de jeter les jalons d'une proposition consensuelle que la quasi-majorité de la classe politique ne saurait rejeter, étant donné que cette initiative vise à défendre l'intérêt national et consolider le front interne et renforcer la cohésion nationale du pays.
À l'approche de la joute présidentielle anticipée, ce genre de coordinations et de rencontres servent le pays, sur le plan de la gestion d'une conjoncture politique particulière. Il y a eu une Conférence nationale qui s'est déroulée le 19 août de l'année dernière. Elle avait comme objectif de mettre en place le front interne et le renforcement de la cohésion nationale. Certes, il y a eu la présence des partis de la majorité et une grande partie de la société civile et des personnalités nationales. Mais à ce jour le cadre dudit front interne n'a pas été mis en branle.
La coordination qui vient d'être lancée entre le FLN et le Front El-Moustakbel est peut-être le déclic qui aura à enclencher l'amorce d'une dynamique s'inscrivant dans le sillage de la création d'un cadre concret et opérationnel du front interne que toute la classe politique réclame.
Les rencontres doivent se généraliser et toucher la majorité des formations politiques dont le dénominateur commun est la sauvegarde de la souveraineté nationale et la défense de l'indépendance du pays, face aux risques et dangers qui guettent le pays au niveau de ses frontières et en vis-à-vis aussi des ingérences étrangères dans les affaires des pays souverains.