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Le testament des oligarques

Les ex-puissants hommes d’affaires, actuellement en détention, vont-ils faire amende honorable après la main tendue du gouvernement qui leur propose un règlement à l’amiable?

Le procédé que d'aucuns qualifient de moyen le plus rapide pour récupérer cet argent n'est pas nouveau, en réalité. L'idée a été lancée, il y a plus d'une année par plusieurs personnalités algériennes et appuyée par des partis politiques sans qu'elle ait un écho favorable. De manière presque inattendue, la proposition a été reprise par le gouvernement qui, en la formulant d'une manière lapidaire, lui rajoute une zone d'ombre pour susciter ainsi, de nombreuses interrogations. À supposer que les autorités en charge de ce dossier aient réussi à localiser les fortunes des ex- hommes d'affaires, comment ce «règlement à l'amiable» va-t-il se traduire sur le terrain? Par des négociations directes avec ces hommes d'affaires, et contre quoi vont-ils rapatrier cet argent? Verront-ils leurs peines réduites ou tout simplement seront-ils amnistiés? Il y a, ensuite la contrainte externe sur laquelle ni l'Algérie ni les pays où résident ces fonds, ne maîtrisent. Il est de notoriété publique que les États occidentaux quelles que soient leurs puissances n'ont pas la mainmise pour prélever des comptes des personnes et transférer l'argent. L'exemple de la Tunisie voisine est éloquent à ce titre. Après la révolution des jasmins en 2011, elle s'est retrouvée dans l'impossibilité de rapatrier l'argent transféré à l'étranger par le clan Benali. Le gouvernement algérien prendra-t-il le risque de s'avancer sur un dossier aux aléas qu'il ne maîtrise pas? S'il en a fait un des axes de son Plan d'action, c'est qu'il a réellement avancé dans le dossier. On croit savoir, en effet, que la justice algérienne a multiplié depuis ces trois derniers mois les requêtes judiciaires internationales. Au nombre de 53, ces requêtes destinées dans un premier temps à localiser les fonds détournés ont été adressées à plusieurs pays à travers le monde. On y trouve, notamment la Chine, la France, l'Espagne, la Suisse, l'Italie, le Luxembourg, les USA, les Emirats arabes unis, le Canada, ainsi que le Panama. Il s'agit essentiellement de demandes de coopération internationale. La tâche semble rude, longue, mais pas impossible surtout que les montants détournés sont tout simplement faramineux. À en croire notre confrère Le soir d'Algérie : «La somme d'argent, que l'Algérie tente de récupérer de l'étranger, a été évaluée à plus de 3 milliards d'euros, apprend-on auprès de sources proches du dossier». Hallucinant!

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