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La Colonie n’est plus

«Aidez-nous à trouver un nouvel espace»

La fermeture de cet espace d’expression libre, à Paris, propriété de l’artiste Kader Attita, fait suite à la crise du coronavirus…

«Chers amis, chères amies, la Colonie a toujours été un espace indépendant non subventionné. Aujourd'hui elle a malheureusement dû fermer. Aidez-nous à retrouver un lieu pour, tous ensemble, continuer les débats, les expositions, les projections de films et les sorties de livres, afin de sauver l'indépendance de votre pensée en la partageant avec d'autres. Soutenez la réouverture en faisant un don à cette plateforme pour nous aider à ouvrir un nouvel espace La Colonie à Paris ou en banlieue», écrit le plasticien Algérien sur sa page facebook. Un appel, un SOS à tous ceux qui ont cru en ce bel espace convivial d'art et d'expression libre. Lancé en 2016, voila qu'il succombe à la crise du Covid-19 en faisant faillite hélas. Ne se décourageant pas pour autant, même si l'artiste confie bien sa déception, il appelle les âmes charitables à s'associer à sa cause en l'aidant à trouver un autre endroit pour se remettre à nouveau sur la sellette de la culture du vivre ensemble tel qu'a été cet espace, point de rendez-vous multiculturel qui a brassé des idées et permis de faire découvrir des talents dans un cadre d'échange des plus exceptionnels. «J'ai créé la Colonie pour que les conférences sur l'art contemporain, le colonialisme, le queer, toutes les questions qui ont besoin d'espace de parole, aient un lieu où s'exprimer. De grands penseurs y sont passés: Françoise Vergès, Toni Negri, Etienne Balibar... Je crois beaucoup au champ de l'émotion que les lieux de vie tels que les cafés et les bars apportent à une société. J'ai été le premier surpris de voir débarquer les jeunes des quartiers, avec le même parcours que moi qui ai grandi en banlieue à Sarcelles. Ils venaient avec la fierté d'avoir un lieu où ils pouvaient être à la maison dans Paris même. (...) confie l'artiste Kader Attia sur le journal Libération. Et de renchérir: «Notre centre culturel s'est garanti une indépendance intellectuelle en se dotant de son propre poumon économique. Nous ne recevions aucun soutien privé ni subvention publique, toute notre économie était générée par l'activité du bar. Il est vrai que la Colonie était pleine le week-end, mais les autres jours de la semaine c'était plus compliqué, on a toujours été sur la corde raide. Ce qui a vraiment précipité la fermeture, c'est le Covid-19. On a vu s'accumuler les factures sans bénéficier de report de charges ou d'exonérations.
Le loyer, les locations du matériel, le remboursement des crédits, la prise en charge de 30% du chômage partiel». Et de déclarer d'emblée sur sa page: «Cet espace aura été l'écrin d'une aventure extraordinaire, née d'un rêve et retournant au rêve. Celui de chacun d'entre nous de nous retrouver dans un lieu hors du commun, avec sa magnifique verrière et son emplacement particulier. Un lieu qui nous rassemble dans toute notre diversité, avec des points de vue nouveaux sur des questions éternelles, comme la lutte indéfectible pour l'égalité.» Et de poursuivre un peu plus loin optimiste malgré tout: «Nous avons longtemps réfléchi à l'idée de solliciter votre aide via un crowdfunding, mais le montant à réunir aurait été tel, que cela n'aurait certainement pas suffi. Je suis personnellement très triste, mais, comme le reste de l'équipe de La Colonie, je pense que nous devons nous battre pour retrouver un nouvel espace, pour exister, pour donner la parole à tous, pour nous retrouver dans le réel.». Aussi pour soutenir l'ouverture de ce nouvel espace, il est proposé de faire un don à la plate-forme SOUTIEN.LACOLONIE - Leetchi.com. Gageons que Kader Attia qui n'est pas prêt à baisser les bras, trouvera un nouveau lieu bientôt et que les aventures de la Colonie reprendront de plus belle.

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