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L'affaire renvoyée au 26 août

Suspense autour de la fausse fille de Bouteflika

À l'intérieur de la villa de Moretti, plus de 12 milliards de centimes, 17 kg de bijoux divers en or, rubis et diamants, 270000 euros et 30000 dollars, étaient emmurés.

Le tribunal de Chéraga à Alger a reporté, hier, le procès de «madame Maya», prétendue fille cachée du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Dans cette incroyable affaire de la villa de Moretti, sont impliquées, aux côtés de la principale accusée Zoulikha N., plus connue sous le pseudonyme de Mme Maya, une douzaine de personnes dont ses deux filles, Imène et Sara, les deux anciens ministres Abdelghani Zalène et Mohamed El Ghazi, le fils de ce dernier, Chafi El Ghazi ainsi que l'ancien directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel. Les prévenus sont poursuivis, notamment pour blanchiment d'argent dans le cadre d'une association criminelle organisée, abus de fonction, violation de la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger, «demande et acceptation d'indus avantages en recourant à un agent public ainsi que complicité dans l'octroi d'indus avantages.Dès l'ouverture de la séance, le juge a annoncé sa décision de jumelage des deux dossiers traitant de cette affaire. En fait, l'instruction et l'inculpation des deux ex-ministres pour ces faits a été faite par la Cour suprême dans le respect du privilège de juridiction, prévu par la loi alors que l'instruction pour les autres prévenus, a été faite au niveau du tribunal de Chéraga. Le juge se devait donc de jumeler les deux dossiers pour l'ouverture du procès. Pour prendre connaissance de l'arrêt de renvoi de la Cour suprême, les avocats ont alors demandé un report. Ce qui leur a été, tout naturellement, accordé par le juge qui a décidé d'un report au 26 août. L'affaire de la mystérieuse Mme Maya, est l'une des plus attendues par l'opinion publique. Elle devrait lever le voile sur les intrigues d'une sombre époque. Dans cette histoire rocambolesque, le personnage central est Mme Maya dont le faux statut de fille cachée de l'ancien président Bouteflika aurait été une création d'anciens hauts responsables afin de servir de façade derrière laquelle ils menaient sereinement leurs magouilles. Grâce à ce «rôle», Mme Maya a amassé une grande fortune qu'elle emmurait dans sa villa. Lors d'une descente de la police judiciaire et une fouille des lieux, les policiers sont tombés sur un mur à double fond. Quelques coups de marteau et c'est une véritable petite caverne qui s'était ouverte devant leurs yeux. À l'intérieur, plus de 12 milliards centimes, 17 kg de bijoux divers en or, rubis et diamants, 270 000 euros et 30 000 dollars. Tout ce pactole était sous protection de jour comme de nuit, des éléments des services de sécurité mis à disposition de Mme Maya par l'ancien patron de la Dgsn. L'argent était collecté auprès des hommes d'affaires qui sollicitaient son intervention pour des entrevues avec des ministres, l'obtention de marchés, le règlement d'un problème administratif... Pour ses services, Mme Maya recevait des sommes astronomiques. Mais comment Mme Maya s'est lancée dans cette grande supercherie? Les versions divergent. Certains affirment que cette femme a rencontré l'ex-président de la République auquel elle aurait rappelé la proximité qu'entretenaient ses parents avec lui avant son accession au pouvoir. Abdelaziz Bouteflika aurait alors demandé à son secrétaire personnel, Mohamed Rouguab, de l'aider à lancer son projet. Présentée comme une proche de l'ancien chef de l'Etat, elle aurait, depuis, usé de ce statut pour se lancer dans les affaires. En 2017, la Présidence aurait eu vent de l'affaire de Mme Maya, une enquête est ouverte, mais le scandale sera vite étouffé et l'affaire ne sera relancée qu'après la démission de Abdelaziz Bouteflika.

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