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Compositeur de musiques de films

Hommage de la Cinémathèque algérienne à Iguerbouchène

Un hommage virtuel, a été organisé cette semaine à Mohamed Iguerbouchène à l’occasion de l’anniversaire de son décès…

Mohamed Iguerbouchène est le premier compositeur algérien de musique classique, mais aussi de musique de films. Malgré cela, il demeure une personnalité culturelle méconnue dans son propre pays en dépit des efforts fournis ces derniers temps pour l'extirper de cette situation d'anonymat. On peut parler du précieux livre qui lui a été consacré par Mouloud Ounnoughène, intitulé «Mohamed Iguerbouchène, une oeuvre intemporelle». Un ouvrage qui a eu énormément de succès car, en plus de son contenu dont l'intérêt est indéniable, l'auteur Mouloud Ounnoughène, a fait de son mieux pour faire connaitre Mohamed Iguerbouchène à l'occasion de plusieurs activités culturelles et d'émissions. Mouloud Ounnoughène, spécialiste en musique, a donc joué un rôle important dans la médiatisation de Mohamed Iguerbouchène et de son oeuvre qui mérite bien sûr d'être aussi connus que tous les artistes algériens s'adonnant à d'autres styles musicaux. C'est sans doute dans ce sillage que le Centre algérien de la cinématographie et la Cinémathèque algérienne ont organisé, cette semaine, un hommage virtuel, à Mohamed Iguerbouchène à l'occasion de l'anniversaire de son décès. Une initiative louable à plus d'un titre. Une manière de faire connaître encore davantage cet artiste, né le 13 novembre 1907 au village Aït Ouchène (commune d'Aghribs près d'Azzefoune dans la wilaya de Tizi-Ouzou) et décédé le 23 août 1966 à Hydra.
Le Mozart de la musique classique en Algérie
Cela fait donc 55 ans depuis sa disparition. Considéré comme le Mozart de la musique classique en Algérie, Iguerbouchene a effectué plusieurs formations en Europe, notamment en France et en Grande- Bretagne, rappelle-t-on. «Mais en tant que cinéphile c'est sa relation avec le cinéma qui nous intéresse et à laquelle nous rendons hommage aujourd'hui. Il est surtout associé à plusieurs films du temps de la colonisation», expliquent les organisateurs de cet hommage à la Cinémathèque algérienne. Et d'ajouter en rappelant que Mohamed Iguerbouchène se détache un peu de la musique symphonique pour aller vers le cinéma. Après quelques documentaires (Aziza) et un court métrage (Dzaïr), le réalisateur français Julien Duvivier lui propose de collaborer à la bande son de Pépé-le-Moko, un film dont le rôle principal est joué par Jean Gabin. Avec Vincent Scotto, les deux artistes se partageront les musiques du film, est-il encore indiqué. «Pépé le Moko est vraiment le détonateur de la carrière de Mohamed Iguerbouchène en tant que compositeur pour le cinéma. En 1937, il écrira, notamment la partition du film Terre idéale en Tunisie», ajoute-t-on.
55 ans depuis sa disparition
En 1938, Mohamed Iguerbouchène fait, à Paris, la rencontre de Salim Hallali, chanteur originaire d'Annaba pour qui Mohand Iguerbouchène écrira une cinquantaine de titres essentiellement interprétés dans un style flamenco en arabe. Un répertoire qui sera enrichi par la suite d'une vingtaine de chansons en kabyle. Il est également rappelé qu'en 1938, Mohamed Iguerbouchène, composa en collaboration avec Vincent Scotto la musique du film Algiers, remake de Pépé-le-Moko avec Charles Boyer et Hedy Lamarr. Mohamed Iguerbouchène a diffusé, en 1939, une de ses oeuvres orchestrales, une Rhapsodie maure, dirigée par Charles Brill. Puis, en 1940, Paris Mondial lui confie sa direction musicale, c'est ainsi qu'il compose pour une vingtaine de courts-métrages de la maison Mercier films Inc. Et, au début de l'année 1945, Mohamed Iguerbouchène compose une centaine de mélodies d'après les poèmes des Mille et Une Nuits, de Rabindranath Tagore.
En 1952, il signe la musique du film de Pierre Cardinal, Au coeur de la Casbah. Comme on peut le constater, Mohamed Iguerbouchène est un artiste exceptionnel dont la renommée dépasse les frontières algériennes.
L'hommage que vient de lui rendre la Cinémathèque algérienne est une initiative très louable et à rééditer, de manière plus grandiose, quand les conditions sanitaires s'amélioreront et seront plus favorables.

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