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EL hasnaoui nous a quittés le 6 juillet 2002

L'artiste irremplaçable

Certes, chaque grand artiste possède son cachet particulier, sa propre touche, son timbre à lui, mais dans le cas de Cheikh El Hasnaoui, les spécificités sont beaucoup plus nombreuses.

Tout un mystère entoure le cas de l'artiste El Hasnaoui qui a, malheureusement, pris tous ses secrets avec lui. On aurait tant aimé savoir, entre autres, la ou les raisons qui l'empêchaient de revenir au pays tant aimé malgré son désir ardent d'y revenir, exprimé à chaque fois que l'occasion lui avait été donnée. Un amour blessé de jeunesse, qu'on lui attribue, pouvait-il à ce point rendre ce rêve de renouer avec la terre natale, impossible? D'aucuns diront non. Pour le regretté Lounès Kheloui qui a eu la chance d'avoir échangé beaucoup avec Cheikh El Hasnaoui jusqu'à la mort de ce dernier, cette histoire d'amour, dont on donne même, presqu'avec certitude, le prénom de la fée, Fadhma en référence à l'une des chansons fétiches du maître, ne tient pas du tout la route. Ce serait plutôt la vie très difficile qu'a menée El Hasnaoui depuis sa naissance qui l'aurait traumatisé à vie. L'orphelinat, la faim, l'humiliation, etc. qu'avait essuyée Cheikh El Hasnaoui durant son enfance, l'ont marqué à vie. Le fait qu'il ait beaucoup chanté l'amour n'est donc qu'une sorte de fuite. Rêver de choses impossibles, mais belles, pour fuir une réalité des plus atroces et des plus insupportables. C'est ce qu'a fait Cheikh El Hasnaoui. Il était tellement authentique dans ses chansons que ses fans ont cru que tout ce qu'il chantait était vrai et inspiré de son propre vécu. C'est le cas surtout dans les chansons d'amour comme Fadhma, Zahia, Sani sani atruhed, Ma tebghid, Bu tabani, Bu laâyun, Intas ma dyas...
La profondeur, la beauté, la voix du Cheikh et ses textes sont des critères qui ont bâti tout une mythologie autour d'une histoire d'amour qu'aurait vécue El Hasnaoui. Le second grand chapitre de l'oeuvre d'El Hasnaoui, contrairement à celui de l'amour, est vrai et inspiré à 100% de sa propre expérience. Il s'agit de celui de l'exil. Là, il n'y a l'ombre d'aucun doute. El Hasnaoui a chanté ses propres tourments d'homme exilé et privé de sa terre natale qui ne l'a pourtant jamais quitté dans son coeur et son esprit.
Tout ce qu'a chanté El Hasnaoui sur Tamurt (le terre natale), il l'a senti et est sorti de son tréfond. Toute cette affliction et les déboires d'exilé, on les retrouve dans des chansons mythiques comme la célèbre et immortelle La Maison Blanche, Ad ruhegh, Aqlagh nesbek, Ya noudjoum elil...
La spécificité d'El Hasnaoui réside aussi dans le fait qu'il a chanté dans les deux langues, amazighe et arabe.
Ses chansons sont d'une durée très courte, détail inédit dans la chanson algérienne et kabyle plus particulièrement. El Hasnaoui a été aussi le premier à avoir abordé des thèmes extrêmement tabous dans ses chansons dans le volet sentimental.
Il est l'un des rares chanteurs de sa génération à avoir opté pour un pseudonyme, dès le début de sa carrière, son vrai nom étant Mohamed Khelouat. Il est décédé et enterré en exil le 6 juillet 2002 sans avoir réalisé son rêve de revenir dans son village natal Taâzibt Ihesnawen dans la région de Tizi Ouzou où il avait ouvert les yeux pour la première fois le 23 juillet 1910.

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