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Outré par les critiques américano-sionistes

Le Qatar va réévaluer son rôle de médiateur

L’annonce du Qatar de son intention de réévaluer son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas palestinien, pour mettre fin à l’agression génocidaire sioniste en cours depuis sept mois, a amplifié les inquiétudes après des mois de négociations infructueuses sur une trêve et une libération d’otages. Les experts voient toutefois dans cette annonce une marque de protestation plus qu’une véritable menace. Depuis le début de l’agression barbare sioniste contre Ghaza le 7 octobre, le Qatar, où est basé le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, a joué un rôle pivot dans les négociations, au côté des autres médiateurs, les Etats-Unis et l’Egypte. Cet émirat du Golfe, qui abrite la plus grande base militaire américaine dans la région, a réussi à obtenir fin novembre une trêve d’une semaine qui a permis la libération d’une centaine des quelque 250 enlevés durant l’attaque du 7 octobre en échange de prisonniers palestiniens. Mais toutes les tentatives en vue d’une nouvelle trêve ont échoué depuis. Et face aux critiques notamment de la part d’Israël, le Premier ministre du Qatar, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, a déclaré mercredi que son pays «procédait à une réévaluation globale de (son) rôle» en tant que médiateur. Le Qatar a rejeté plusieurs critiques d’Israël, notamment du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Mardi, l’ambassade du Qatar à Washington a aussi dénoncé les propos du représentant démocrate américain Steny Hoyer qui a appelé les Etats-Unis à repenser leurs relations avec ce pays du Golfe qu’il a accusé de ne pas faire suffisamment pression sur le Hamas pour obtenir la libération des otages. Cheikh Mohammed a fustigé les «atteintes» au Qatar par des «hommes politiques essayant de faire des campagnes électorales». Il a ajouté que Doha prendrait au «moment opportun une décision» sur la poursuite ou non de son implication dans les tractations. Pour James Dorsey, chercheur à l’Institut du Moyen-Orient de l’Université nationale de Singapour, le Qatar cherche à «riposter» aux critiques plutôt que «d’envisager sérieusement de renoncer à son rôle de médiateur», qui est «l’un des principaux piliers de la politique de soft power du pays». L’intention du Qatar était de cibler principalement «Israël, Benjamin Netanyahu et ses partisans au Congrès américain», mais il a voulu aussi «faire pression sur l’administration Biden pour qu’elle défende le Qatar», dit-il.
Pour Andreas Krieg, spécialiste du Moyen-Orient au King’s College de Londres, Doha a joué un «rôle déterminant» pour arracher la trêve de fin novembre, et est «contrarié que cela n’ait pas été reconnu par tout le monde, en particulier Israël». Il est toutefois peu probable qu’il «se retire des efforts de médiation», après avoir «monopolisé la relation» avec le Hamas, souligne-t-il. L’agression barbare sioniste a fait près de 34.000 martyrs à Ghaza, en majorité des enfants et des femmes selon le ministère de la Santé du Hamas. Le Qatar est devenu le principal canal de communication avec le Hamas, dont le bureau politique est basé à Doha depuis 2012. Selon Andreas Krieg, les Qataris sont «indispensables» à la médiation car les Egyptiens «n’ont pas le même accès» au Hamas. Si le Hamas quitte le Qatar, l’Algérie, le Liban et l’Iran sont vus comme des bases possibles pour son leadership. Si le choix tombe sur l’Iran «à qui les Américains et les Israéliens vont-ils s’adresser pour parvenir au Hamas?», dit-on. La Turquie, où se rend Ismaïl Haniyeh ce week-end, pourrait également jouer un rôle de médiation.
Netanyahu et son « cabinet de guerre » ont tout tenté pour torpiller une proposition des médiateurs prévoyant une trêve de six semaines et la libération d’otages en échange de Palestiniens incarcérés par l’entité sioniste. Le Hamas insiste sur un cessez-le-feu permanent et le retrait total des forces sionistes de Ghaza, ce que l’entité sioniste refuse pour poursuivre la guerre génocidaire contre le peuple palestinien.

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