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Autoroutes de l'énergie

L'Algérie en précurseur

«Plus importante que la Méditerranée, il y a l'Afrique. C'est notre devoir d'aider à l'électrification du continent, où des pays sont à moins de 40% d'accès à l'électricité».

Notre pays, qui dispose d'une authentique feuille de route pour l'énergie, et ce sur le long terme, se projette déjà sur le marché méditerranéen des énergies renouvelables (EnR). Poursuivant sa coopération fructueuse avec l'Union européenne (UE) dans le domaine des EnR, notamment en ce qui concerne leur intégration au réseau électrique national et leur exportation à travers les réseaux d'interconnexion internationale, l'Algérie prévoit également d'éclairer son arrière-cour, l'Afrique. À ce titre, le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, vient d'évoquer l'étude de la réalisation d'une ligne de transport électrique très haute tension (THT) de près de 1.300 km reliant directement la wilaya de Ghardaïa à la wilaya de Tamanrasset dans le cadre d'un pont électrique Algérie-Afrique.
«Le but de ce futur réseau est de fournir de l'électricité aux pays au sud de l'Algérie dont le Mali et le Niger», a-t-il indiqué. En outre et à l'issue du programme d'appui au secteur des EnR, cofinancé par l'Algérie et l'UE, pour un montant de 11 millions d'euros, dont 10 millions d'euros au titre de l'UE, de larges horizons s'ouvrent à l'Algérie qui alimentera la région Mena en énergie électrique. Afin de réaliser ce chantier ambitieux, des experts préconisent de passer à une vitesse supérieure, en dépassant «La vieille idée de l'anneau méditerranéen (mediterranean ring) devant passer par certaines régions et reliant l'Algérie au réseau européen ou European Network of Transmission System» pour basculer sur un modèle plus performant.
C'est ce que recommande le professeur et directeur scientifique Seddik Bacha qui annonce que l'Algérie est appelée à être le précurseur des autoroutes de l'énergie électrique à l'échelle régionale. «Le schéma classique reste très faible en capacité et il faut commencer d'abord par relier les deux plus grands réseaux d'Afrique du Nord: Celui de l'Algérie et celui de l'Égypte. En reliant directement ces deux réseaux cela créera des problèmes d'oscillation et d'instabilité, il faudra alors sécuriser le transport de cette électricité, en optant pour les réseaux à courant continu. L'on aura alors inventé les autoroutes de l'énergie.» explique-t-il. Le professeur. Seddik Bacha précise que le principal travail portera alors sur les liaisons Hvdc, soit cette technologie qui permet de stabiliser le réseau, en fournissant juste la quantité d'énergie réactive dont a besoin le réseau pour avoir un profil de tension stable. Le professeur. Seddik Bacha estime en outre utile, en matière de transition énergétique, de «jouer sur les grands crédits afin de se projeter sur l'avenir immédiat».
«Cela permet de contrôler les flux d'énergie sur une autoroute, où, l'on pourra régler la circulation sur les deux sens. Contrairement aux courants alternatifs, seuls les courants continus procurent ce pouvoir» fait-il savoir en mettant en relief l'importance d'un tel choix: «Une liaison à courant continu c'est jusqu'à trois fois plus d'énergie transportée, et ce avec la même quantité d'isolation, de cuivre et autres métaux, de pylônes...» et de faire remarquer: «Plus importante que la Méditerranée il y a l'Afrique. C'est notre devoir en tant qu'Africains d'aider à l'électrification du continent, où, des pays sont à moins de 40% d'accès à l'électricité». 

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