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64e anniversaire de la création du G.P.R.A

Le tournant de la guerre d’Algérie

La Tunisie, le Maroc, l’Irak, le Pakistan, la Libye, le Yémen, la Syrie, le Liban reconnurent immédiatement le G.P.R.A. L’Égypte bien que mécontente, a fini par suivre le mouvement.

L'annonce de la création du ouvernement provisoire algérien le 19 septembre 1958 au Caire a eu l'effet d'un choc psychologique qui a propulsé d'une manière foudroyante l'Algérie au-devant de la scène internationale. L'idée de la formation d'un gouvernement algérien a germé lors de la réunion des trois partis maghrébins au Maroc. Le 27 avril 1958, s'ouvrit, en effet, à Tanger une conférence des partis nationalistes du Maghreb, qui regroupait des délégués de l'Istiqlal marocain, du Destour tunisien et du FLN algérien. À l'ordre du jour de la conférence figurait en première position la question de «la Guerre de l'indépendance en Algérie». La conférence a non seulement proclamé unanimement le droit du peuple algérien à l'indépendance, mais elle a également voté une résolution finale, le 30 avril, formulée ainsi: «Considérant que le rassemblement du peuple algérien autour du FLN fait de celui-ci l'unique représentant de l'Algérie indépendante recommande la constitution, après consultation des gouvernements tunisien et marocain, d'un gouvernement algérien.»
L'annonce de cette création a été reportée à plusieurs reprises à cause des objections qui auraient été formulées aussi bien par le président tunisien Habib Bourguiba que par le roi marocain Mohammed V.
Krim Belkacem intransigeant
Pour eux, cette initiative avait plus d'inconvénients que d'avantages En réalité, ils en redoutaient les répercussions sur leurs rapports avec la France et craignaient que cet organisme, ne soit un nouvel obstacle pour l'avènement de la paix au Maghreb. Mais Krim Belkacem n'était pas de cet avis, c'était lui qui avait hâté la mise en place du G.P.R.A en affirmait alors que «le monde extérieur ne nous respectera et ne nous fera confiance que si nous arrivons à parler le même langage et que nous adoptons un comportement efficace».
Présidé par Ferhat Abbas, le G.P.R.A, se compose de dix ministres: Krim Belkacem, Mohamed Lamine Debaghine, Mahmoud Cherif, Lakhdar Bentobbal, Abdelhafid Boussouf, Abdelhamid Mehri, Ahmed Francis, M'hamed Yazid, Benyoucef Benkhedda, Ahmed Taoufik El Madani - auxquels s'ajoutent trois secrétaires d'État à l'intérieur de l'Algérie (Lamine Khène, très jeune membre et seul encore en vie, Omar Oussedik, Mostefa Stambouli) et les quatre «historiques» emprisonnés en France (Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat), désignés «ministres d'État». C'est M'hamed Yazid, qui annonce la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (G.P.R.A). C'est lui qui a été désigné ministre de l'Information et accessoirement porte-parole.
Aussitôt proclamé en 1958, simultanément depuis Le Caire, Rabat et Tunis, le nouveau gouvernement en exil obtient la reconnaissance de dizaines d'États souverains qui ont apporté leur soutien indéfectible au combat des Algériens pour leur indépendance.La Tunisie, le Maroc, l'Irak, le Pakistan, la Libye, le Yémen, la Syrie, le Liban reconnurent immédiatement le G.P.R.A. L'Égypte bien que mécontente, reconnut...
La conjoncture internationale de l'époque lui avait donné raison.
Deux évènements majeurs ont catalysé l'annonce de la création du G.P. R.A: Le premier était l'ouverture à New York de la 13eme session de l'Assemblée générale des Nations unies et le second était l'annonce de la tenue du référendum du 28 septembre proposé par le gouvernement du général de Gaulle, de retour aux affaires.
Un coup dur pour De Gaulle
En effet, l'action du G.P.R.A a largement influencé le débat sur la question algérienne à l'Assemblée générale des Nations unies. Pour la première fois, les Etats-Unis, l'un des principaux alliés de la France, choisissent l'abstention lors d'un débat au Conseil de sécurité.
Ce n'était pas sans rasions d'ailleurs que le premier acte diplomatique du G.P.R.A a été de dénoncer, dès le lendemain de sa création, à l'ONU, le référendum sur la nouvelle Constitution annoncé par le général Charles de Gaulle. Un coup dur au général qui cherchait l'appui du président américain Eisenhower. Ce texte qui a posé les fondements de la cinquième République française, devait être interprété, en Algérie, comme manifestant la volonté de la population de rester ou non attachée à la France.
Ce premier acte du G.P.R.A a été suivi par de nombreuses autres actions diplomatiques destinées à dénoncer l'occupant français, la puissance usurpatrice, et à faire connaître la cause algérienne. L'objectif escompté était de gagner le soutien et la solidarité de la communauté internationale à travers une participation aux foras internationaux et des visites à des pays solidaires du combat des Algériens pour recouvrer leur indépendance.
Sa création a rendu possible la participation de la République algérienne à de nombreuses manifestations, notamment au niveau africain, telles que les conférences d'Accra (Ghana-décembre 1958), Monrovia (Libéria-août 1959), Tunis (janvier 1960) et Casablanca (Maroc-1961).L'intense activité menée par des représentants officiels du G.P.R.A et leurs actions diplomatiques dans les forums internationaux et dans les nombreuses capitales où le gouvernement présidé par Ferhat Abbas, disposait de représentations permanentes, y compris à l'ONU, ont permis à l»Algérie de faire entendre sa voix.
Le G.P.R.A connut trois composantes de 1958 à 1962 sous la présidence de Ferhat Abbas puis de Benyoucef Benkhedda, le G.P.R.A a imposé son existence en tant que représentant légitime du peuple algérien dans les négociations d'Evian qui ont abouti à la signature de l'accord de cessez-le-feu le 19 mars 1962, ensuite à l'indépendance.

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