"Le plus grand manquant est la chorba"

Le jeûne du Ramadhan a débuté dimanche dernier. Au Brésil, les supporters algériens ont quasiment tous prévu jeûner dans ce pays qui abrite l'événement le plus important au monde. Ces fans du football qui séjournent dans ce pays depuis déjà 15 jours se sont habitués au mode de vie des Brésiliens et surtout à leur climat. Contre toute attente, la plupart des supporters étaient loin de penser qu'ils prolongeraient leur séjour et passeraient quelques jours du mois sacré dans le pays de la samba. Mais la qualification surprise de l'Equipe nationale au deuxième tour a carrément chamboulé leur programme mais, avec beaucoup de joie ils l'ont acceptée. Pour eux le plus important est d'être présents aux côtés des Fennecs au moment historique. Dimanche dernier le matin, les rues de la ville balnéaire de Combriu étaient carrément vides d'Algériens. C'est à partir de 11h que certains ont repris leurs habituelles activités, à savoir le shopping. Certains ont préféré se balader au bord de la mer, profitant de cette merveilleuse journée ensoleillée. Ici au Brésil, c'est la saison de l'hiver, mais la température est toujours ambiante, notamment à Comboriu. Le jeûne du Ramadhan ne dure que 12 heures. En effet, l'imsek est à 5h 30 du matin alors que l'iftar est à 17h30. A 10 minutes de l'heure de l'iftar, les supporters algériens ont commencé à se réunir devant les deux restaurants réservés par les organisateurs à leur profit. Un self-service leur a été préparé doté de délicieux plats. Contrairement à leurs habitudes au pays en cette période ramadhanesque, les Algériens se sont servis tout seul en remplissant leurs plats de ce qu'ils désiraient. Le menu en général était composé de soupe, salade, grillades, riz, poisson, frites et différents desserts. Pour créer l'ambiance du mois de Ramadhan certains ont acheté des bouteilles de jus de citron à la place de cherbet et du lait pour offrir à leurs compatriotes. Dans une ambiance conviviale, les Algériens ont consommé leur repas «Le jour où on se qualifiera, nous sommes préparés à jeuner au Brésil. On jeûnera tout le Ramadhan ici, s'il le faut. Le plus important, pour nous est que notre équipe est entrée dans l'histoire de la Coupe du monde», nous dit Marouane de Blida.Il nous a raconté en outre qu'il a passé, à l'instar de ses amis, toute la journée à surfer sur Internet afin de pouvoir discuter avec sa famille. La plupart des présents ici nous ont confirmé que le repas était délicieux, mais ils admettent que la chorba et le bourak leur manquent. C'est le cas de Kamel un employé au sein de l'entreprise Ooredoo: « Rien ne remplace la bonne chorba de ma maman, en ce mois sacré mais ce n'est pas tous les jours aussi qu'on assiste à la Coupe du monde». Ce manque de chorba et de bourek nous a été exprimé par tous les journalistes présents. D'ailleurs, pour la plupart, c'est la première fois qu'ils jeunent loin de leur pays et surtout de leur famille. Pour eux et pour le moment, c'est le devoir qui prime.