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Si El Hachimi Assad Atizi Tizi Ouzou

«Tamazight avance doucement, mais sûrement»

Si El Hachimi Assad, secrétaire général du Haut-commissariat à l’amazighité, s’est montré très optimiste quant à l’avenir de la langue amazighe.

Assad était à Tizi Ouzou pour présider le premier regroupement pédagogique national au profit des inspecteurs de langue amazighe. La rencontre s'est déroulée au centre desloisirs scientifiques. Tout en se montrant optimiste, Assad s'est toutefois gardé de se livrer à un discours triomphant et utopique. Assad, qui a été l'invité de la radio locale, a fait un bilan des plus réalistes concernant la situation de l'amazighité de ces dernières années, avec ses hauts et ses bas. Indéniablement, les acquis, il y en a et ils sont nombreux. Les insuffisances aussi. C'est ce qu'a dit Assad, tout en livrant des détails pouvant éclairer davantage. Ce qui a caractérisé l'intervention de Assad, hier, à Tizi Ouzou, c'est son aspect très objectif. L'orateur a insisté sur le fait que, tout en continuant de fournir les efforts nécessaires pour la promotion de l'amazighité dont son enseignement, il faut surtout préserver et sauvegarder tous les acquis réalisés jusque-là. Car, a ajouté le SG du HCA, il y a eu plusieurs flottements ces dernières années dans certaines wilayas, notamment concernant l'enseignement de la langue amazighe dans les écoles. Un recul rattrapé en partie, surtout avec le pas important franchi lors de l'année scolaire en cours.
«Tout est basé sur le travail»
L'invité de la ville de Tizi Ouzou a indiqué, toujours avec la même lucidité, que tout en entretenant l'espoir, il faut garder les pieds sur terre. «Tout est basé sur le travail», a insisté Assad. Ce dernier a survolé toutes les avancées enregistrées par la langue amazighe depuis les tout débuts, c'est-à-dire depuis le début des années 90 avec l'ouverture des deux départements de langue et culture amazighes. Puis, avec la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle. Si El Hachimi Assad a expliqué que le HCA oeuvre à ce que l'aspect national de la langue amazighe, tel que défini par la Constitution, soit traduit sur le terrain. Un travail de longue haleine qui prendra encore plusieurs années, a reconnu Assad. Ce dernier a indiqué que les choses ont évolué sensiblement avec l'instauration d'une politique de réseau. En effet, le HCA ne cesse d'élargir ses domaines de partenariats. D'ailleurs, hier, le HCA et l'université de Tizi Ouzou ont signé une convention de partenariat. Le SG du HCA, en réponse aux questions des journalistes présents à la radio locale, a souligné que l'une des priorités de l'institution qu'il dirige, est l'introduction de la langue amazighe dans tous les secteurs et domaines. Travail de longue haleine également! Le débat a beaucoup tourné sur l'enseignement de tamazight. L'orateur a précisé qu'il y a urgence à ce que le ministère de l'Education nationale initie une circulaire en rapport avec cet enseignement et qui servira de base et de repère à tous les directeurs de wilaya de l'éducation et à l'ensemble des parties concernées par cet enseignement.
L'impératif de continuité dans l'apprentissage de tamazight
Parmi les problèmes qui demeurent posés, il y a celui inhérent au fait qu'il devrait être impératif qu'il y ait continuité dans l'apprentissage de tamazight à partir du moment où l'élève a commencé à l'étudier au primaire. «Ce n'est pas normal qu'un élève ayant étudié tamazight au primaire ne la trouve pas une fois au collège», a déploré Assad. Ce dernier s'est étalé sur le problème inhérent à l'aspect facultatif de l'enseignement de tamazight. «Nous oeuvrons continuellement pour que ce problème soit réglé», a rassuré Assad en révélant que tamazight est enseignée actuellement dans 44 wilayas. Mais, a-t-il tempéré, dans certaines wilayas, cet enseignement ne se fait qu'à titre symbolique. «Notre but, c'est de l'élargir aux 58 wilayas», a-t-il ajouté. À ce propos, il a indiqué qu'une équipe vient de réaliser un document- vision concernant comment la langue tamazighe va évoluer à l'horizon 2038. «La préoccupation principale est comment atteindre le caractère obligatoire de l'enseignement de tamazight sur tout le territoire national», a enchaîné le même responsable. Une question d'un confrère a porté sur le fait que l'enseignement se fait sans qu'il y ait unification des différents parlers amazighs. Assad a répondu qu'il faut donner leur chance à toutes les variantes, qu'elles soient taznatit, tatargit, tachawit, tamzabit, taqbaylit, etc. Quant au choix de la graphie, l'orateur a expliqué que le choix a été dès le départ fait pour que l'enseignant ait le choix de la graphie. Même les manuels scolaires ont été réalisés avec un système de polygraphie. Assad a, toutefois,ajouté qu'il est clair qu'un jour, la question de la graphie sera tranchée. L'intervenant a indiqué que ce choix a été fait pour éviter toute exclusion. L'orateur a rappelé que la majorité des problèmes sur lesquels bute l'enseignement de tamazight sont pris en charge. Il a rassuré en affirmant qu'un travail de fond se fait actuellement. Tout en déplorant le caractère facultatif de l'enseignement de tamazight, qualifié de verrou, Assad a déclaré qu'après 28 ans d'expérimentation, «nous devons passer à une autre étape».

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