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Les sirènes de l’extrême droite

Un déploiement démesuré d'énergie qui s'égare lamentablement sur une question mineure. Les accords franco-algériens de 1968 ne sont ni un problème, encore moins une solution pour la question de l'émigration en France. Des responsables politiques et des intellectuels français soutiennent que l'accord en question n'est pas déterminant pour la mobilité et l'installation des Algériens en France. A-ton oublié que la mobilité est strictement déterminée par le visa dont l'octroi est une attribution souveraine exclusive de l'État français? Faut-il rappeler encore à ces pourfendeurs de l'accord de 1968, que celui-ci n'a absolument aucun article qui évoque l'attribution des visas? Ensuite, les avantages évoqués sont aujourd'hui insignifiants, pour ne pas dire que l'accord lui-même est défavorable aux étudiants algériens qui sont une catégorie très importante en France. Derrière la démarche des républicains, il y a des non- dits.Tout le problème est peut-être là, dans ce triomphe des idées de l'extrême droite, désormais calquées sur les orientations lepinistes.
La réponse du gouvernement français à cette proposition de dénoncer l'accord par l'Assemblée a été claire. «La dénonciation sèche de cet accord n'est pas pertinente, tant pour des raisons juridiques que des raisons politiques.», a déclaré Laurence Boone, secrétaire d'État chargée de l'Europe. Plus encore, lors des débats de jeudi dernier, la députée du Val-d'Oise, Huguette Tiegna, a estimé que si la révision de l'accord était «nécessaire, dénoncer un accord de manière unilatérale serait une agression envers un pays voisin et ami». Le mot est lâché: « une agression». N'est-ce pas que cet emballement autour de détails insignifiants trahit une volonté de faire capoter encore une fois l'apaisement des relations entre les deux pays? L'immigration algérienne étant le parfait bouc émissaire des ambitions politiciennes en France, il se trouvera toujours des aventuriers qui chercheront à puiser dans ce gisement électoral.
Entre l'Algérie et la France il y a un passif de 132 ans de colonisation. Ces 132 ans se suffiront-ils d'un discours ou d'un échange de visites pour expliquer aux jeunes générations la réalité de la présence française en Algérie? Le travail est de très longue haleine. Il appelle à une convergence d'un ensemble de facteurs pour aboutir à sa réalisation: une volonté politique et un engagement portés par des hommes de conviction, de la persévérance et de la patience pour transmettre cette histoire longue de près d'un siècle et demi. Contre vents et marées, les présidents Tebboune et Macron tentent courageusement de mener ce travail.

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