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Pourquoi un plan de culture?

On n' a aucune chance de se rater quand c'est de sa propre main que l'on se frappe, même en fermant les yeux. Sous prétexte d'une réorientation de la politique agricole entamée dès l'année 1980, les responsables de l'époque n'ont pas trouvé mieux que d'abandonner le plan de culture national. Cette décision irréfléchie a laissé place à une véritable pétaudière où l'exploitant est libre de ses choix de produire ce qu'il veut et même de ne rien produire. Nous sommes libres dans notre pays. Et puis qu'avons -nous à faire de la culture des tomates quand le pétrole coule à flots? Vive le baril, mais les résultats ont été sérieusement néfastes. On a abouti à des comportements mercantiles et cupides de néo-exploitants s'adonnant à la pratique à grande échelle de cultures spéculatives et plus lucratives. Elles se font au détriment des cultures stratégiques reléguant au second plan l'intérêt national. Le phénomène se poursuit toujours nous montrant ainsi une réalité qui limite considérablement les ambitions agronomiques de notre pays. À chaque début d'été, le marché national est envahi par de la pastèque communément appelée le melon d'eau. Selon la FAO, l'Algérie a produit 2,2 millions de tonnes de pastèques en 2022, ce qui la classe parmi les cinq leaders mondiaux, africains et arabes en matière de production de ce fruit. On ne tire ni honneur ni gloire de ce palmarès pour la simple raison que ce classement traduit un sérieux dysfonctionnement dans notre système agricole. Comment peut-on cultiver aussi massivement un fruit très gourmand en eau, une ressource naturelle rare et limitée dans notre pays, une contrée presque aride? C'est parce que nous avons abandonné le plan de culture. «C'est ma terre, je cultive ce que je veux!» Le plan de culture national fixe le cap, précise les orientations stratégiques du pays en matière de développement économique et agronomique. Il permet de maîtriser le calendrier de productions et d'approvisionnement en intrants agricoles. Il permet également d'atténuer les dysfonctionnements récurrents enregistrés dans l'approvisionnement des marchés en produits de large consommation. Enfin, c'est grâce à ce plan qu'il est possible de monter une véritable et durable industrie agroalimentaire et des capacités adaptées de stockage et de conditionnement pour absorber les surproductions et éviter tout gaspillage de produits agricoles. La terre ne ment pas et n'aime pas qu'on l'offense. On lui a menti, on l'a offensée. 

De Quoi j'me Mêle

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