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Polémique autour d'un accord en gestation entre Bamako et Wagner

La carte de la transition

Si la France semble jouer la carte de l'apaisement dans la brouille avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie pour l'affaire des sous-marins, il n'en va pas de même avec le Mali accusé de mener des pourparlers souterrains avec le groupe privé russe Wagner, spécialisé dans l'équipement militaire et le déploiement de mercenaires. L'annonce, prématurée clame Bamako, d'un accord entre le gouvernement de transition malien et le groupe de paramilitaires engagés en Libye, aux côtés du maréchal Haftar et en RDC, notamment a fait réagir, outre la France, l'Allemagne et d'autres pays de l'Union européenne impliqués dans la force Takuba censée remplacer à terme la force Barkhane que Paris veut réduire avant la fin de l'année en cours, tout en demeurant très impliquée militairement dans les enjeux qui caractérisent la région sahélienne.
Les tensions n'ont pas été dissipées par les assurances que certains responsables maliens ont multiplié, ces derniers jours, affirmant qu'il n'y a, pour l'heure, aucun accord formalisé avec le groupe Wagner mais, mercredi dernier, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, est monté en première ligne sur cette question, recommandant aux puissances occidentales, en général, et à la France, en particulier, d'avoir «une meilleure lecture de la situation». Alors que Paris, Berlin, Bruxelles et d'autres capitales se relayent sans cesse pour clamer que la possible venue des mercenaires du groupe privé russe au Mali est «incompatible» avec leurs propres engagements, les dirigeants maliens arguent, quant à eux, de la nécessité d'anticiper la réduction des forces internationales (Barkhane, G5 Sahel, entre autres) à un moment où les groupes terroristes montent en puissance, de jour en jour. Et c'est afin de disposer d'un plan B pour le cas où qu'ils ont entrepris de négocier l'éventuel engagement du groupe Wagner pour une mission de formation des Forces armées maliennes (FAMa). Inutile de dire que les arguments de Bamako ne sont ni entendus ni acceptés par les puissances occidentales dont les relations avec la Russie du président Poutine sont pour le moins tendues depuis plusieurs années et dont la conviction reste que Wagner n'est rien d'autre qu'une tentacule de Moscou même si le Kremlin n'a pas cessé de nier toute implication dans ce domaine.
L'accord en gestation n'a donc pas fini d'empoisonner les relations entre le Mali, d'un côté, et les pays européens, de l'autre, qui estiment que cette affaire n'est rien d'autre qu'un moyen de pression utilisé pour faire pencher la balance en faveur d'une prolongation de la transition en cours au Mali, après le second coup de force qui a emporté l'ex-président N'Daw et son Premier ministre. Toujours est-il que pour l'opinion malienne, dans sa globalité, il serait temps de gagner en efficacité dans la lutte contre le terrorisme, Barkhane ayant quelque peu failli puisque cela fait plus de huit ans que les forces françaises sont présentes sans un résultat probant. 

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