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Nombreuses manifestations de soutien au président Saïed en Tunisie

La profession de foi est ancrée

En réaction aux tentatives de protestation de la formation islamiste Ennahdha et de son chef Rached Ghannouchi, interdit d'accès au siège d'un Parlement par des forces de l'ordre missionnées, de très nombreuses manifestations ont eu lieu, dimanche, à travers toute la Tunisie et notamment à Sousse, Monastir, Gabès, Kasserine et dans la capitale.
L'avenue Bourguiba, devenue le terrain favori des manifestants de tous bords, a donc vu plus de 2000 sympathisants du président Saïed appeler à la dissolution de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), la convocation de toutes les personnalités ayant exercé une parcelle de pouvoir au cours des dernières années ainsi qu' à une révision de la Constitution. Mais on aura surtout remarqué la franche hostilité exprimée, dans toutes les villes évoquées et autres, envers les islamistes et leur mentor, Rached Ghannouchi. Le reproche majeur de la foule concernait ce fameux dédommagement exigé par Ennahdha au gouvernement Hichem Mechichi, dissous par le président Kaïs Saïed le 25 juillet dernier, avec en guise d'ultimatum un délai extrêmement réduit pour un montant exorbitant. Et tout cela dans une période de propagation vertigineuse de la pandémie de Covid-19, face à laquelle la Tunisie était en situation de détresse extrême. A Tunis, un hommage appuyé a été rendu au martyr Chokri Belaïd dont le frère était présent à la manifestation de l'avenue Bourguiba, aux côtés de rares responsables de la Gauche tunisienne. Les camps centristes et de gauche sont, en effet, réservés à l'égard des mesures exceptionnelles décrétées par Kaïs Saïed et des dispositions transitoires qu'il a édictées, voici quelques jours seulement.
C'est là, d'ailleurs, un des sujets d'étonnement pour tout observateur de la scène tunisienne que ce décalage entre une classe politique déboussolée et un chef de l'Etat droit dans ses babouches. Longtemps avant l'élection présidentielle de 2019, Kaïs Saïed, professeur de droit constitutionnel à la retraite et illustre inconnu dans le microcosme de cette classe politique réservée, avait clairement défini son programme. Porteur d'une vision et d'un projet politique atypiques, il ne cachait nullement sa volonté de mettre en pratique ses idées et ses convictions, selon lesquelles le temps des partis est révolu au profit d'une démarche nouvelle avec une nouvelle Constitution. Depuis 2011, il n'a jamais cessé de marteler ces certitudes et l'on s'étonne que nombreux sont ceux qui se disent aujourd'hui étonnés! Partisan d'une fonction présidentielle aux prérogatives étendues, il promettait à la poubelle la Loi fondamentale de 2014, née d'un contrat entre Nidaa Tounes et Ennahdha, pour la remplacer par un modèle de démocratie directe, tant il est convaincu que «le pouvoir appartient au peuple». Depuis son entrée à Carthage, il poursuit méthodiquement la mise en oeuvre de ce programme, au grand dépit de ses détracteurs. Et le fait est que les Tunisiens, dans leur grande majorité, sont en faveur de sa démarche et en attendent des résultats conformes à leurs légitimes aspirations.

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