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Le Premier ministre libyen annonce la réouverture de la route côtière

«Une page est tournée»

Pas à pas, la Libye avance vers la sortie de crise et une résurgence de la souveraineté du pays. Attendue depuis des mois, la réouverture de la route côtière entre l'Est et l'Ouest, c'est-à-dire entre Misrata et Benghazi, a été finalement annoncée, hier, par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah. L'axe était fermé depuis deux ans, les combats faisant rage sur l'ensemble de cette zone depuis que les groupes armés du maréchal Khalifa Haftar avaient lancé une offensive pour s'emparer de la capitale Tripoli, en avril 2019. «Nous saluons les efforts sincères qui vont aboutir à la réouverture de la route côtière aujourd'hui (...), une page sera tournée», s'est félicité M. Dbeibah sur son compte Twitter. La cérémonie de réouverture a eu lieu, hier, en présence de Dbeibah et de plusieurs ministres tandis que le président du Conseil présidentiel Mohamed al-Manfi saluait le «succès» des «efforts» consentis pour progresser vers la paix et la sécurité du pays.
L'importance de cette route découle du fait qu'elle constitue la voie principale qui relie la région Ouest de la Libye, depuis la frontière tunisienne, à la région Est, du côté de la frontière égyptienne et qu'elle assure, par-là même, la jonction entre les principales villes du pays, Tripoli, Syrte, Benghazi et Tobrouk.
En outre, il s'agit d'un axe stratégique crucial puisqu'il concerne la ville de Misrata dont les puissantes milices avaient chassé Daesh de sa base de Syrte en 2018 et Syrte dont le maréchal Haftar avait fait la base principale de son offensive contre Tripoli. Longue de plus de 300 km, cette route côtière aura constitué le point d'achoppement des négociations pendant des mois mais, grâce à la volonté des membres du comité militaire mixte 5+5 encouragés et soutenus par la mission onusienne et les pays voisins de la Libye dont la détermination aura contribué grandement à transcender les nombreux obstacles sur la route de la paix et de la sécurité recouvrées, une issue heureuse, en fin de compte.
C'est dire combien il s'agit là non seulement d'une bonne nouvelle pour le peuple libyen mais aussi pour la communauté internationale, trois jours seulement avant la tenue de la Conférence de Berlin II sur la Libye, avec comme objectifs la garantie des conditions utiles et nécessaires à l'exécution de la feuille de route tracée par le Forum de Dialogue Politique Interlibyen (FDPL), en décembre dernier à Tunis dont l'organisation des élections générales le 24 décembre prochain constitue un défi majeur. Défi qui reste tributaire de l'exigence, maintes fois réitérée, du retrait des forces étrangères et des mercenaires (20 000 hommes, selon l'ONU), toujours présents en Libye, de sorte qu'ils portent la menace permanente d'une remise en cause du processus parrainé par l'ONU. Après l'étape tant attendue de la réouverture de la route côtière, le comité militaire mixte 5+5 a désormais le champ libre pour se consacrer à cette ultime condition du retour à la paix et à la sécurité dans une Libye gérée et dirigée par les Libyens et seulement les Libyens.
De son côté, la Manul qui va convoquer une réunion du FDPL à Genève, du 28 juin au 1er juillet, travaille activement à réunir les conditions optimales pour la tenue des élections sur une base constitutionnelle. 

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