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La barre des 300 cas par jour de Covid-19 dépassée pour la première fois en 2021

Alerte à la nouvelle vague

Les choses risquent de vite dégénérer du fait, qu’entre-temps, une campagne électorale a été lancée, les frontières ont été ouvertes et les fêtes ont fait leur retour.

Est-ce les prémices de la troisième vague de Covid-19? En tout cas, le virus revient en force! Mardi dernier, le nombre des contaminations quotidiennes a dépassé la barre fatidique des 300 cas. Une première depuis le mois de décembre dernier et le début de la décrue du coronavirus dans le pays. Un signe des plus alarmants, surtout que le nombre journalier de décès ne veut pas diminuer. Depuis la fin du mois d'avril dernier, on enregistre une moyenne de huit décès par jour. Elle n'était jusque-là que de quatre! Les premiers signes de cette recrudescence ont commencé à se voir au début d'avril dernier. Après une stabilité de plusieurs mois, les chiffres ont d'un seul coup «flambé». Ce qui laissait craindre le pire, surtout qu'on était à la veille du Ramadhan, mois de tous les relâchements. Les spécialistes avaient alors tiré la sonnette d'alarme, craignant un mois de mai des plus chaotiques. Leurs craintes étaient d'autant plus grandes que cela coïncidait avec l'apparition en Algérie des nouveaux variants de ce virus, à l'image du britannique, du nigérian et même de l'indien. Des «mutants» qui ont fait des ravages à travers le monde entier! Quelques tours de vis plus tard, un peu de sensibilisation et beaucoup de chance, les choses se sont stabilisées. Mais cela ne semblait être qu'un premier avertissement qui n'a pas été pris en considération. Les experts se sont alarmés du relâchement qui continuait à régner à travers le pays, symbolisé par la quasi-disparition du masque des visages des citoyens. Pis encore, les deux jours de l'Aïd El F'itr se sont vite transformés en fête du coronavirus. Les avertissements et recommandations des autorités sanitaires ont été relégués au second plan. Les traditionnelles visites familiales étaient de mise contrairement aux gestes barrières. Les accolades et autres bises étaient aussi au rendez-vous! Les médecins ou même les membres du Comité scientifique de suivi de la pandémie se sont insurgés contre cette situation, donnant rendez-vous au début du mois de juin pour faire le constat. Ce dernier semble amer puisque la vague de l'Aïd est là. Quinze jours pile-poil après cette fête religieuse, on a dépassé les 300 cas jour! Les choses risquent de vite dégénérer du fait, qu'entre-temps, une campagne électorale a été lancée. Des mesures sanitaires ont été prises, mais force est de constater que le protocole sanitaire recommandé par le ministère de la Santé n'a pas été respecté. On a pu voir des salles pleines à craquer où aucune distanciation sociale n'était respectée. Collés les uns aux autres, la majorité des militants ne portait pas de masques. Le même constat est fait au niveau des APC de certaines wilayas du pays, qui ont lancé à l'occasion de cette élection législative, la campagne de dépôt des dossiers des formules LPA. Depuis une dizaine de jours, ce sont des milliers de personnes rassemblées chaque jour dans les sièges des mairies, à faire la queue pendant plusieurs heures. Il y va de soi que le protocole sanitaire était le dernier des soucis de ces opérations où l'anarchie fait foi. D'ailleurs, dans certaines APC, des cas de Covid-19 ont été enregistrés chez certains agents qui s'occupaient de la collecte des dossiers de logements. À cela, il faut ajouter le retour des mariages et autres fêtes. Après presque une année de clandestinité, les tourtereaux célèbrent librement leurs noces. Si les salles des fêtes demeurent fermées, les villas de luxe et autres restaurants ont pris le relais. Il s'y organise des mariages avec des centaines de personnes regroupées comme à la belle époque de «l'avant- Corona». Mieux encore, certaines boîtes de nuit et autres cabarets ont bravé l'interdit en rouvrant clandestinement leurs portes. Des évènements «grandioses» y sont organisés quotidiennement avec la présence de stars du raï. La vidéo compromettante des joueurs du Mouloudia d'Alger, qui a circulé sur les réseaux sociaux, est là pour la parfaite illustration de la face cachée de l'iceberg. Les Algériens ont certes, le droit de reprendre le cours de leur vie, mais ils ne doivent pas oublier l'existence de Covid-19. Il est toujours là, il circule et tue encore. L'été qui approche à grands pas risque d'être compromis en étant de nouveau en «mode confinement». Le relâchement peut nous mener compter nos morts! Il est donc encore temps d'éviter le pire. Cela passe par le retour aux bonnes vieilles habitudes que sont les mesures d'hygiène et de distanciation sociale. Les autorités, elles, doivent arrêter de faire du «social» en sonnant la fin de la récréation... 

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