Focus sur l’emballage

La filière agroalimentaire nationale sera à l'honneur au tout prochain Djazagro, prévu entre les 22 et 25 du mois en cours, à Alger. Cette manifestation économique signera alors sa 21e année d'un parcours jalonné de succès au fil des éditions successives dans notre pays. L'évènement a lieu cette année alors que l'industrie agroalimentaire algérienne connaît un dynamisme sans précédent, toutes branches confondues. Les exportations algériennes de biens agroalimentaires sont, en effet, en hausse. Les chiffres actuels font ressortir que le sucre occupe une place importante avec 44% des exportations, principalement issues du raffinage de produits importés par des entreprises algériennes. Les fruits, notamment les dattes, représentent pour leur part le poste de production locale le plus important. Sachant que l'Algérie exporte également des produits de la mer et de l'aquaculture. Les organisateurs de Djazagro (ComExposium Promosalons) indiquent également que les clients de l'Algérie en termes de produits agroalimentaires sont la Jordanie, avec 53 millions d'euros, soit 16, 3% des exportations algériennes, la France, avec 47 millions d'euros, soit 14,3%, l'Espagne, avec 44 millions d'euros, soit 13, 4% et le Maroc, avec 35 millions d'euros, soit 10,8% selon des indications de 2022. Ces exportations qui sont certainement appelées à croître davantage, ont lieu sur fond d'une industrie algérienne de l'emballage qui se développe de manière fulgurante. C'est qu'il s'agit de mettre en valeur le produit algérien et le rendre attrayant à travers un packaging digne de sa qualité. Aussi, le Djazagro 2024 compte mettre le focus sur l'emballage, partant du principe que le rôle de ce dernier a considérablement évolué au fil du temps. «Autrefois limité à sa fonction basique de protection du produit et d'information, il est désormais devenu un vendeur silencieux à part entière», signale-t-on. Selon les données communiquées par les organisateurs, la taille du marché de l'emballage en Afrique est estimé à 43,48 milliards de dollars en 2024 et devrait atteindre 52,52 milliards de dollars d'ici 2029 (+3,85% annuel). L'on indique par ailleurs que l'industrie du papier et de l'emballage représente près d'un quart du total des 300 000 PME existantes en Algérie; soit un panorama d'environ 75 000 sociétés, dont une large partie est active, notamment dans les emballages alimentaires, qui constituent le segment moteur de tout le secteur. Ils sont traditionnellement quatre principaux types d'emballage, soit le plastique, le carton, le métal et le verre. Les plastiques et le carton détiennent la part du lion en matière d'utilisation, en particulier dans le secteur alimentaire. Cette domination s'explique par la disponibilité des matières premières, leur capacité à être recyclés, les coûts de production et les habitudes de consommation, explique-t-on. En revanche, est-il fait savoir, les segments du métal et du verre sont actuellement moins utilisés, mais révèlent un potentiel de croissance très prometteur dans les années à venir en Algérie, où, la demande nationale demeure «largement insatisfaite par la production nationale».
Rappelons que l'Algérie est l'un des plus grands investisseurs d'Afrique et du Moyen-Orient dans les technologies du plastique, de l'impression et de l'emballage. Ceci se traduit par des investissements dans les technologies de l'emballage, «avec 127 millions d'euros en 2022, ce qui fait ressortir que l'Algérie fait partie des principaux investisseurs dans les technologies d'emballage sur le continent africain, avec le Nigeria, l'Afrique du Sud et l'Égypte».