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Les lobbys français hostiles actionnent des médias parisiens

L’Algérie déjoue Le traquenard médiatique

L’Algérie refuse d’établir un visa demandé par TF1. Si les médias français peuvent se balader à leur aise, comme dans un pays conquis, chez «leur ami le roi», ils ne seront jamais chez eux en Algérie.

La chaîne de télévision française, TF1, a introduit une demande de visa auprès du consulat algérien à Paris, apprend-on de sources sûres. C'est une démarche plutôt curieuse, compte tenu de l'état actuel des relations diplomatiques entre les deux pays. Le premier média audiovisuel de l'Hexagone peut prétexter toutes les justifications du monde à sa demande, il n'en demeure pas moins qu'il sera très difficile de n'y voir que des considérations strictement professionnelles. La proximité du propriétaire de la chaîne, Martin Bouygues, avec les locataires successifs de l'Élysée, et plus précisément Sarkozy et Macron, relève du secret de Polichinelle. Le décor, ainsi planté, appelle forcément des desseins inamicaux à l'endroit de l'Algérie. Et c'est bien de cela qu'il s'agit, nous confient nos sources. Et pour cause, l'objet du séjour de l'équipe de tournage de TF1 concernerait une série de reportages, avec en prime, un entretien avec le président Tebboune. Le texte, «un peu laconique, accompagnant la demande de visa cache très mal, nous dit-on, une volonté de réaliser des reportages, totalement à charge contre l'Algérie, son président et son armée». Le propos, on ne peut plus clair, ne relève pas d'une paranoïa à voir du mal dans toute production audiovisuelle française. Les observateurs n'ont-ils relevé d'ailleurs, que les manoeuvres sournoises pour attenter à l'image du pays, ont débuté après que l'Algérie eut rappelé son ambassadeur en poste à Paris?
Tirant les leçons de malheureuses et sournoises expériences du passé. L'Algérie n'avait-elle pas déjà accordé des autorisations de tournage à des chaînes de télévision françaises? Canal +, M6, France2, France 24 et TV5 ont toutes été autorisées à couvrir les élections qui ont jalloné sur une période de plus de 15 ans. Ce sont ici des faits bien établis. Mais en matière d'images d'actualité, le téléspectateur français n'a quasiment rien vu. Le véritable objectif des déplacements des équipes de ces chaînes de télévision n'est dévoilé que quelques semaines plus tard. L'Algérie y est dépeinte comme un pays sale, à la dérive, une jeunesse perdue, une société gangrenée par la corruption et un pouvoir autocrate! Pas un mot sur la formidable lutte contre l'habitat précaire, ni sur les subventions tous azimuts qui permettent à tous les citoyens, sans exception aucune, de s'éclairer, se chauffer et manger à leur faim. Il faut chercher longtemps pour trouver une oeuvre objective qui relate le vécu réel de l'Algérien, avec ses joies et ses peines. Cette tradition, très française, qui consiste à dévaloriser tout ce qui se rapporte à l'Algérie indépendante, on la retrouve dans des articles de la presse écrite et même au niveau de l'AFP. On retiendra qu'avant sa récente dépêche incorrecte sur les «malheurs des harraga», l'agence française a ignoré le statut de premier fabricant de vaccin à l'Algérie pour l'octroyer au Sénégal, suivi par le Bénin. Ces «oublis» et les expressions, «répressions, détenus politiques, système...etc» sont légion et regorgent dans les écrits et les commentaires audiovisuels. Dès lors, laisser travailler un média qui traite l'information de manière subjective, ne relèverait-il pas du masochisme? L'Algérie ne l'a jamais fait. Pour toutes ces raisons, nos sources estiment qu'en introduisant sa demande de visa, TF1 voulait mettre l'État algérien dans la gêne. Mais c'est peine perdue. L'Algérie ne prêtera pas le flanc sous prétexte de liberté d'expression. Nos sources sont, à ce propos, formelles: TF1 est chargée d'une mission de déstabilisation. Son intention première est de noircir le tableau Algérie. Elle a reçu sa lettre de mission des nostalgiques de l'Algérie française et du lobby israélo-marocain en France, accuse-t-on. A cet aspect d'ordre politico-stratégique, s'ajoute un esprit revanchard. Il faut savoir, en effet, que le corps de métier du groupe Bouygues, propriétaire de la chaîne de télévision, est les travaux publics. Cela ne suffit-il pas pour se souvenir aisément de ses échecs successifs de décrocher de juteux contrats lors des années 2000? Une défaite difficile à avaler pour le top du «Cac 40» et qui mériterait aujourd'hui une «punition» de l'Algérie, pour n'avoir pas cédé aux pressions politico-économiques de Paris. Le même groupe opère également pour le compte du roi Mohammed VI, dont les liens étroits ne sont plus à démontrer au regard du volume d'intérêt qui échoit à Bouygues au Maroc. Ce dernier ne s'est pas gêné, il y a à peine une semaine, d'attaquer certains médias français comme Le Monde, L'Humanité et Médiapart, après leur révélation de l'affaire Pegasus. On aura ainsi compris que la proximité entre le groupe Bouygues et le royaume du Maroc place Paris sous l' influence directe de Rabat.
Le croisement des intérêts est ainsi bien établi, soulignent nos sources. L'État français, otage des nostalgiques de l'Algérie française, le Makhzen dont le seul souci est de voir l'Algérie s'effondrer et Israël qui ne cache plus ses intentions hostiles, seront dans les bagages des journalistes et techniciens de TF1, lors de leur séjour en Algérie. Une option impensable, qui s'inscrit dans un contexte de crise ouverte entre Alger et Paris, sur fond de déclarations inacceptables du président Macron à l'endroit de la nation algérienne. De fait, la réaction d'El Mouradia à la demande de visa est on ne peut plus logique. L'Algérie reçoit qui elle veut, comme elle veut et quand elle veut!
La réponse est sans appel et signifie, clairement, que si les médias français peuvent se balader à leur aise, comme dans un pays conquis, chez «leur ami le roi», ils ne seront jamais chez eux en Algérie.

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