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L’État de Palestine relance la procédure pour devenir un État membre de l’ONU

La nouvelle bataille de Tebboune

Il n’y a pas d’impossible dans la marche de l’Histoire. Le Président est convaincu que la Palestine vaincra.

État observateur à l'ONU depuis 2012, la Palestine a relancé, hier, de manière officielle, la procédure pour devenir État membre à part entière. Cette démarche intervient quelques jours après le succès éclatant de la cause palestinienne au Conseil de sécurité de l'ONU. À l'initiative de l'Algérie, l'instance onusienne a voté à l'unanimité moins une abstention une résolution condamnant l'agression sioniste contre Ghaza et exigeant un cessez-le-feu immédiat. Le président Tebboune, qui a été à la manoeuvre depuis l'entrée de l'Algérie au Conseil de sécurité en qualité de membre non permanent a insisté sur la reconnaissance de l'État de Palestine à titre définitif par l'Assemblée générale de l'ONU. Il en a fait un objectif de la mission de la représentation algérienne aux Nations unies. Cette perspective qui, il y a quelques mois, était à peine envisageable est en passe de gagner du terrain, au sens où l'activisme de l'Algérie au Conseil de sécurité a rendu la chose possible. Jusqu'au vote de la dernière résolution, le monde entier n'imaginait pas un lâchage d'Israël par les États-Unis d'Amérique. Pour cause, Washington n'a à aucun moment osé contrarier son principal allié dans le Moyen-Orient. Toutes exactions, crimes de guerre et crimes contre l'humanité commises par Israël ont tous été couverts par le veto américain. Mais les négociateurs algériens ont réussi ce qui s'apparentait à l'impensable quelques jours auparavant. Le président de la République savait l' exploit réalisable. Il en a voulu pour preuve que «l'Algérie a chassé le régime raciste des Afrikaner de l'Assemblée générale de l'ONU, a permis au leader palestinien Yasser Arafat de prononcer un discours au nez et à la barbe des Américains, a rendu à la Chine son siège de membre permanent au Conseil de sécurité», a-t-il signalé lors de l'entretien qu'il a récemment accordé à des représentants de médias nationaux. Il a d'ailleurs annoncé dans la foulée que le prochain combat de l'Algérie consiste à faire admettre la Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU, en qualité de membre à part entière. Le propos et le ton sur lequel a été prononcé ce qui s'apparente à une profession de foi, ne laisse aucun doute sur la détermination du Président. Le chef de l'État n'est pas un «rêveur». Il sait que le contexte du moment, caractérisé par l'unanimité acquise auprès de l' opinion publique mondiale, la proximité d'un rendez-vous électoral majeur aux USA et les tensions géopolitiques qui apparaissent ici et là et plus précisément au Moyen-Orient, plaide en faveur du succès de la démarche engagée, hier, par l'ambassadeur de la Palestine à l'ONU. Mais cet alignement des planètes ne saurait être parfait en l'absence d'une voix aussi forte et respectée que celle de l'Algérie. Les observateurs, comme les diplomates en poste à l'ONU savent eux aussi que la qualité de membre observateur de l'ONU acquise par la Palestine en 2012 a été précédée par la courageuse déclaration de la naissance de l'État de Palestine, à Alger, le 15 novembre 1988. Continuateur de cette oeuvre diplomatique qui suscite respect et admiration, Abdelmadjid Tebboune, dont le prédécesseur a réussi à faire admettre la Palestine à l'Unesco, le 31 octobre 2011, n'est pas dans une logique de pari avec l'Histoire. Pour lui, la place de la Palestine est aux côtés des 193 nations qui composent la communauté internationale. Cette étape, pour importante qu'elle puisse être, au même titre que la résolution condamnant Israël, n'est pas une fin en soi dans la démarche de l'Algérie. Le seul objectif qui vaille pour le président Tebboune tient dans le recouvrement des Palestiniens de leur liberté dans leur État souverain avec El Qods-Est comme capitale. Le verrou probable à cette démarche, à savoir un veto au Conseil de sécurité n'est pas une fatalité dans le combat du président de la République. Beaucoup de pays avant la Palestine ont réussi cet examen de passage, le Monténégro est le dernier État à le faire en 2006. Il n'y a pas d'impossible dans la marche de l'Histoire. L'action de la résistance palestinienne du 7 octobre dernier, intervenue quelques mois après l'acte réconciliateur entre l'ensemble des factions de la résistance palestinienne à Alger, est un évènement majeur. Il n'était envisagé par personne. Inimaginable. Pourtant, il s'est bel et bien produit et a provoqué un séisme politique dans la région et fait voler en éclats le mythe de l'invisibilité d'Israël dans ses frontières. Le président Tebboune sait apprécier le caractère historique du moment. il est convaincu que la Palestine vaincra. 

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