Les «charognards» sont toujours actifs

Malgré les promesses, les engagements, les menaces et les appels répétés, les tentatives malveillantes et porteuses de risque sur la santé publique se poursuivent. Les éléments de la Gendarmerie nationale d'Oued Ghir et de Béjaïa ont mis fin aux activités d'un abattoir clandestin, vendredi dernier, lors d'une opération coup de poing menée dans la région.
Pas moins de 3 quintaux de viande rouge, dont des pieds et des têtes de veau ont été saisis au cours de cette opération, qui s'est soldée par l'arrestation d'un homme natif de la région. Mois de piété, de charité, de générosité, de fraternité et du partage, ne cesse-t-on de répéter, brille par ces phénomènes récurrents depuis des décennies, reflétant l'incapacité, l'inaptitude, l'impuissance des pouvoirs publics à l'éradiquer. Toutes les institutions doivent se mettre au diapason de la lutte contre les voleurs, les spéculateurs et les charognards de tous bords. Les services de sécurité ne peuvent à eux seuls assurer la sécurité alimentaire. La marchandise, qui s'est avérée impropre à la consommation après un constat effectué par les services vétérinaires de la wilaya, a été détruite au niveau de la fourrière pour animaux. Comment se fait-il qu'un abattoir clandestin soit ouvert sans autorisation, par cet homme âgé de 52 ans, au village Laâziv? Depuis quand activait-il? Quelle est la quantité qu'il a déjà écoulée avant l'opération? Ce dernier a été, certes, arrêté et conduit au siège de la Gendarmerie nationale de la localité et une procédure judiciaire a été engagée à son encontre pour «exploitation d'un abattoir de manière illégale», mais cela suffirait-il à mettre fin à ces fléaux? Assurément pas puisque pour sa part, la police d'urbanisme et de protection de l'environnement (Pupe) de la sûreté de wilaya a elle aussi saisi, récemment, 114 kg de viandes rouge et blanche impropres à la consommation au marché hebdomadaire de l'Edimco. 92 kg de poulet, 4 kilo de viande de caprin, 17,5 kg de viande d'agneau et abats de veaux constituent l'essentiel de la marchandise saisie, trouvée exposée à même le trottoir par un marchand, qui a immédiatement pris la fuite à la vue des policiers. Des produits laitiers et dérivés impropres à la consommation ont été saisis à Akbou. Il s'agit de 350 litres de lait fermenté (petit lait) et 60 litres de lait de vache, deux litres de lait de caprin et deux kilos de beurre impropres à la consommation trouvés dans un magasin de la ville. Les produits saisis ont été détruits au niveau de la décharge d'Akbou et une procédure judiciaire a été initiée à l'encontre du contrevenant. Les méfaits se multiplient chez une population censée être majoritairement musulmane. Où est donc le problème si ce n'est le peu d'influence qu'ont les oulémas, les mosquées, l'école, les médias lourds sur la moralité publique.