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Il réclame la restitution de ses biens culturels

Le Mexique revendique sa «grandeur»

Un militaire, à la tête d'une brigade pour la «sauvegarde du patrimoine culturel», avait saisi une quinzaine de biens culturels mexicains sur le point d'être vendus aux enchères en Italie.

Le Mexique revendique sa «grandeur» et la restitution de ses biens culturels avec une exposition dans le cadre du bicentenaire de son indépendance célébré de façon très politique par le pouvoir de gauche en place.
Sobrement intitulée «La grandeur du Mexique», l'exposition présente 1.500 pièces sur deux sites, dont le prestigieux Musée national d'anthropologie. Près de la moitié sont exposées pour la première fois dans leur pays d'origine, prêtées ou restituées par des pays ou des collectionneurs européens. Sculptures maya du Yucatan, codex aztèques, objets cultuels descivilisations qui ont façonné le Mexique (Toltèques, Teotihuacan...): l'exposition permet de comprendre «qui nous sommes nous autres les Mexicains», s'enthousiasme une visiteuse, Yectli Hernandez.
La «chilanga» (habitante de Mexico) aux yeux clairs se déclare elle-même très fière de son prénom nahuatl -une langue autochtone, toujours vivante- adossée à son patronyme espagnol, à l'image de la diversité humaine visible à l'oeil nu dans les rues de la capitale. «Je suis aussi fière d'entrer dans une cathédrale que de visiter des pyramides», ajoute la pétillante sexagénaire.
L'exposition prouve «que l'histoire de ce pays n'a pas commencé il y a à peine 500 ans», a déclaré la ministre de la Culture, Alejandra Fraustro Guerrero, lors de l'inaugration fin septembre. Cette année marque également les 500 ans de la conquête de Tenochtitlan-Mexico par les Espagnols en 1521. La restitution des biens culturels est l'autre combat du gouvernement en place depuis fin 2018, qui affirme avoir «récupéré 5.746 biens du patrimoine historique» dispersés à l'étranger. Le jour de l'inauguration, le président Andres Manuel Lopez Obrador a, d'ailleurs, octroyé la plus haute distinction du pays, l'ordre mexicain de l'Aigle aztèque, à un «carabinieri» italien, Roberto Riccardi.
Dix jours auparavant, le 16 septembre, ce militaire, à la tête d'une brigade pour la «sauvegarde du patrimoine culturel», avait saisi une quinzaine de biens culturels mexicains sur le point d'être vendus aux enchères en Italie. «La vente de ces objets constitue un délit aux yeux de la loi mexicaine», a prévenu la ministre de la Culture. «A chaque vente aux enchères, il y a des demandes du Mexique pour la saisie des pièces et le retour au pays», affirme Bernard Tallet, directeur sortant du Centre d'études sur le Mexique et l'Amérique centrale (Cemca), un organisme rattaché au ministère français des Affaires étrangères. «Certaines viennent de la colonisation. D'autres sont sorties du pays au XIXe siècle. C'est le témoignage des relations très étroites dans le domaine scientifique entre l'Europe et le Mexique», poursuit l'expert français, croisé par hasard au détour de l'exposition. «La vérité c'est qu'elles nous appartiennent», tranche Yactli Hernandez, qui ne cache pas sa sympathie pour le pouvoir en place.

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