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Salle Atlantis d’Akbou

Lounis Ait Menguellet fait le plein

Ni l’âge ni la succession de spectacles n’ont eu raison de sa détermination à égayer les nuits de ses fans malgré quelques signes de fatigue

Lounis Ait Menguellet a bouclé avant-hier sa série de trois spectacles successifs et à guichets fermés à la salle polyvalente Atlantis d'Akbou. L'image à retenir reste cette réunion de trois générations d'une même famille sur la scène. Lounis Ait Menguellet, Djaffar et son fils étaient sur scène. L'art de la poésie et de la chanson se transmet de génération en génération. Après avoir enchaîné quatre dates depuis le début du mois sacré, Lounis Aït Menguellet poursuit sa tournée ramadhanesque en se produisant trois nuits de suite à la salle polyvalente Atlantis d'Akbou. En effet, le poète kabyle, qui vient de sortir son 14e opus, Snitra-w (Ma guitare), un nouvel album composé de six titres, était resté égal à lui-même. À la différence, Lounis ne se produit plus debout comme à l'accoutumé. Il a choisi la position assise certainement pour une histoire d'aisance vu l'âge. Avec une riche carrière qui remonte à ses 17 ans, Lounis Ait Menguellet s'est fait une réputation de chanteur à textes. Le public lui voue une grande admiration, lui réservant régulièrement des triomphes. Depuis 2010, il collabore régulièrement avec son fils Djaffar, également auteur et compositeur, dans l'élaboration de ses albums. Cette année, son petit-fils Yanis l'accompagne à la guitare.
Trois générations impliquées dans la chanson kabyle
Considéré comme l'un des plus grands poètes et chanteurs de la chanson kabyle contemporaine, le sage poète, chanteur et philosophe, comptabilise plus de 200 titres. À 74 ans, il continue de se produire sur les scènes algériennes et étrangères pour le plus grand bonheur de son public nombreux. C'était le cas durant trois nuits de suite à Akbou dans la wilaya de Béjaïa, offrant cette fois-ci une magnifique image d'une exceptionnelle famille d'artistes qui réunit trois générations sur la même scène. Le père, le fils et le petit-fils. Lounis, Djafar et Yanis, trois générations impliquées dans l'art de la chanson kabyle. Comme à chacune de ses apparitions dans la région de basse Kabylie, le public est au rendez-vous. En famille de plusieurs générations, seul ou entre amis, on se tracasse pas trop la tête pour voir Lounis et savourer ses paroles et sa musique, que beaucoup ont eu à fredonner à leur plus jeune âge. C'était le cas durant les trois spectacles à Akbou. Ont observant le public, homme, femme, jeunes et moins jeunes, on a l'impression qu'il connait toutes les chassons de Lounis Ait Menguellet et en trouve «un remède au temps qui passe, comme un élixir de jeunesse», commente-t-on sur la page du groupe Atlantis. «Quand on écoute Lounis Aït Menguellet, on ne peut que rajeunir car, depuis plus d'un demi-siècle, il puise sa poésie, sa force tranquille et sa sagesse proverbiale de la mémoire la plus ancienne de notre pays pour irriguer sa culture et féconder son identité multiple et millénaire par son verbe magique et sa musique», écrit-on encore.
Un spectacle époustouflant
«Ce soir j'ai eu la chance d'assister au gala inoubliable d'Aït Menguellet à l'hôtel Atlantis d'Akbou. L'atmosphère était vibrante d'excitation dès mon arrivée, avec une foule nombreuse et diversifiée qui s'est réunie pour cet événement mémorable», souligne Laziz Tamazourth, un des fervents fans d'Ait Menguellet. Des moments de silence à ceux des applaudissements nourris, en passant par ceux d'un public de chorale, le spectacle était époustouflant. «Des passionnés d'art et de musique, des moins jeunes qui ont grandi en écoutant ses chansons emblématiques, des femmes enthousiastes, des jeunes filles rayonnantes de joie et même des enfants émerveillés étaient tous là présents comme un seul homme pour être témoins de ce moment unique», commente Laaziz. Une scène au décor parfait, une sonorisation des plus agréables et un orchestre professionnel, les premières notes de la voix légendaire de Lounis installe un silence religieux succédant aux applaudissements nourris d'accueil à la montée sur scène de l'artiste. Lorsque sa voix a résonné dans l'air, Ait-Menguellet transcende les générations et rassemble une communauté qui partageait l'amour et l'appréciation pour son héritage musical. Une vague d'émotion et d'admiration a submergé l'ensemble du public. «Ce fut une expérience magique et indescriptible», estime Larbi Zidani, venu d'Akfadou avec son fils. Arezki Rassoul qui était des plus émerveillés. « Pour tout l'or du monde je n'aurais pas raté ce spectacle», nous dit-il durant l'entracte. Durant deux heures, le poète a passé en revue son répertoire passant allègrement des plus anciennes chansons aux plus récentes, montrant parfois des signes de fatigue, mais aussi une détermination des plus certaines pour ce troubadour de 74 ans, adulé par toutes les générations, dont celle De Hadj Lounis Hamitouche, son fils Aziz en gérant et son petit-fils installé en famille sur le balcon. L'image de deux grands noms qui ont réussi à transmettre l'héritage familial de génération en génération.

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