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Il est né le 8 mars 1913

Mouloud Feraoun, symbole et repère

Cela fait 111 ans que naquit Mouloud Feraoun dans un petit village situé aux fins fonds de la Kabylie profonde Tizi Hibel, et qu'il a tant décrit dans ses romans.

Il s'agit de l'anniversaire de la naissance d'un écrivain mythique. Un symbole qui incarne l'assiduité, la persévérance, l'instruction, le savoir, la discipline et de tas d'autres qualités qui ne faisaient guère défaut aux instituteurs d'une certaine époque, dont faisait partie l'auteur du livre culte Le fils du pauvre. Malheureusement, Mouloud Feraoun est parti trop tôt avant d'avoir tout dit, avant d'avoir pu explorer tout ce que son inspiration et son talent de génie auraient pu lui permettre d'écrire. Comme il l'a fait dans Le fils du pauvre, La terre et le sang, Les chemins qui montent, Journal, Jours de Kabylie et L'anniversaire, sans oublier bien sûr les Lettres à ses amis. Mouloud Feraoun est plus qu'un écrivain. C'est un symbole et un repère pour plusieurs générations qui ont vu et voient en lui le représentant de tout ce qui pourrait s'opposer à l'obscurantisme véhiculé par l'ignorance. Mouloud Feraoun a personnifié et personnifie à son plus haut degré, la figure de l'homme de lettres assidu. Mouloud Feraoun est un pionnier de la littérature algérienne. Son premier roman Le fils du pauvre, a paru pour la première fois en 1950, à compte d'auteur. Il a eu la chance d'avoir énormément été encouragé par son ami l'écrivain Emmanuel Roblès. Ce dernier l'a conseillé et a insisté pour qu'il écrive lui-même sur les Algériens, leur mode de vie, leurs conditions, etc. Plein d'incertitudes quant à ses réelles capacités d'écrivain, Mouloud Feraoun n'a toutefois pas pris à la légère les orientations d'Emanuel Roblès. Il se mit à l'oeuvre. L'écriture de Le fils du pauvre en a été le premier fruit. Et quel fruit! Un chef d'oeuvre ayant marqué tous ses lecteurs.
Une fois la rédaction de Fils du pauvre terminée, Mouloud Feraoun n'a pas pu maîtriser son impatience de le voir publié. Il l'édita à compte d'auteur sans même avoir informé son confident, Emanuel Roblès. Il raconte presque avec regret cette anecdote. Or, une oeuvre de la dimension de Le Fils du pauvre méritait d'être publiée par une grande maison d'édition. C'est ce qui fut fait quatre ans plus tard.
Le roman est édité aux éditions Le seuil. Le fils du pauvre est autobiographique. Il raconte l'enfance et l'adolescence de l'auteur, qui était destiné à devenir berger, mais qui... Le succès de ce roman et l'amour de l'écriture qui s'est fortement développé chez Feraoun a poussé ce dernier à rédiger deux autres grands romans, qui ne sont qu'un en réalité: La terre et le sang et sa suite Les chemins qui montent. Dans La terre et le sang, Feraoun raconte l'histoire d'un retour. Celui d'Amer, fils du village. Il rentre au bercail après 15 années d'absence. Mais pas seul. Avec son épouse, une Française!
Après l'exil, en France, le retour sera-t-il facile pour Amer? Et surtout pour son épouse, Française, la seule au village? Dans ce roman écrit magistralement, où la beauté du style se marrie merveilleusement avec l'émotion qui s'en dégage, Feraoun fait vivre au lecteur aussi bien les drames qu'a eu à affronter Amer, que tous les autres événements de la trame, tout en allant en profondeur dans la sociologie et la psychologie de la société kabyle de l'époque. Tout comme dans Le fils du pauvre, le lecteur ressent de la magie se manifester en lui au fur et à mesure qu'il avance dans l'univers que décrit Mouloud Feraoun. La simplicité du vocabulaire qu'emploie Mouloud Feraoun dans ses romans, dans son Journal, dans Jours de Kabylie et dans les textes que comprend le recueil L'anniversaire, n'a d'égal que la précision, la fluidité, la clarté et la beauté inénarrable ainsi que la force inégalée de son style.

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