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Sider El Hadjar : Un autre arrêt du HFn°2

Le complexe qui n’arrête pas de s’arrêter

Si ce n’est pour des raisons techniques, c’est en raison du manque de stratégie prévisionnelle. Que faut-il faire pour que le haut-fourneau n°2 du complexe d’El Hadjar ne s’arrête plus?

C'est la situation désolante qui, à chaque fois, suscite des interrogations autour du HFn°2 du complexe d'El Hadjar. En effet, en moins de 15 jours, le HFn°2 a enregistré deux arrêts consécutifs. Le premier arrêt, retenu à cause de l'épuisement des réserves du coke. Le second arrêt est dû au retard de l'arrivée de la cargaison de ce minerai de combustion. D'une raison à l'autre, les résultats et les conséquences sont identiques: l'arrêt du HFn°2 est un manque à gagner. La genèse du feuilleton devenu classique, pour la gestion de cette entité économique, remonte au 10 décembre dernier, lorsque l'épuisement des réserves de coke, a occasionné l'arrêt du HFn°2 pour deux semaines. Selon une source interne à la direction de Sider, les
10000 tonnes de coke importées d'Italie, ont assuré une reprise de 10 jours, pour le HFn°2. Selon notre source, la reprise de l'activité de cet outil de production, le HFn°2 en l'occurrence, est tributaire de la réception d'une cargaison de
1035 404 tonnes de coke. Celle-ci, nous précise-t-on, est arrivée au port d'Annaba, le 21 du même mois à 13 heures, à bord du navire Stellar Toledo. Cette quantité sera également consommée en moins de 10 jours, ce qui va encore provoquer un autre arrêt du HFn°2, nous dit-on, car, selon les explications apportées par la même source, le retard de l'arrivée du navire devant approvisionner le complexe Sider en 42000 t de coke, pourrait en être la cause. puisque, a bien précisé la même source, en provenance de la Pologne., l'arrivée de la cargaison de coke de Pologne n'est attendue, qu'à la fin de la 1ère semaine de 2021. Ainsi, de la rupture de stock du coke au retard de l'arrivée d'un autre chargement, le HFn°2 affiche des arrêts et des mises en veille. Des manoeuvres aux risques majeurs sur le poumon du complexe, qui risque, selon plusieurs sidérurgistes de ne pas redémarrer. Au-delà, ces derniers, n'ont pas omis de mettre en avant l'impact de ces ruptures de stock du coke, sur l'activité de plusieurs unités de production, dont les deux aciéries à oxygène et celle du rond à béton (LRB). Selon nos interlocuteurs, le manque à gagner occasionné par l'arrêt de production dans la zone chaude, se chiffre à des millions de DA pour le complexe. Selon nos sources, il aurait été plus judicieux de commander au moins 30000 tonnes de coke, au lieu de 10000. Selon la même source, le HFn°2 a besoin de 50000 tonnes/mois de ce combustible, pour assurer une autonomie réelle. Notons que le complexe Sider a une production de 2500 t/j; en comptabilisant juste un arrêt de sept jours, le manque à gagner pour l'usine est de 17500 t de produits. A priori, la gestion au sein du complexe n'est pas harmonieuse, puisque, à en croire notre source, cet arrêt du HFn°2 n'est visiblement pas d'ordre technique, car, nous dit-on, depuis sa dernière remise en activité par les spécialistes aguerris de la sidérurgie, le HF n°2 n'a enregistré aucun dysfonctionnement. Les mêmes sources ont, à l'unanimité, mis en avant un «dysfonctionnement criard» de gestion. Sinon comment expliquer, s'interrogent-ils, l'épuisement du minerai de coke et la cargaison en souffrance au port commercial d'Annaba, depuis le 21 décembre ou encore le retard de l'arrivée de la prochaine commande du combustible? Des dysfonctionnements auxquels pourraient s'ajouter, outre le coke, dont un stock de 50000 tonnes est nécessaire pour assurer une autonomie d'un mois, plusieurs autres produits consommables figurent sur la liste des matières menacées de rupture d'approvisionnement. Pour nos sources, il s'agit de l'absence d'une gestion managériale moderne du complexe. Cette entité économique, dont les équipements, avaient été rénovés et réhabilitées en 2018. Des millions de dollars ont été débloqués, juste pour récupérer le complexe et assurer la pérennité de l'industrie sidérurgique, mais surtout préserver les emplois de plus de 5 000 travailleurs. a priori, les efforts de l'Etat ne trouvent pas le concours d'efforts attendu des gestionnaires du complexe Sider qui, jusqu'à présent, éprouve des difficultés de trésorerie. Pourtant, lors de sa visite en avril dernier, au complexe d'El Hadjar, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a semblé mettre le train sur les rails. Or, en se référant aux propos de nos sources, «la situation prévalant au sein du complexe, dont la défaillance de gestion» est un signe du déraillement du train, en dépit de l'accompagnement de l'Etat au complexe Sider. Ce dernier, qui occupe une place dans le secteur de l'industrie, auquel Abdelmadjid Tebboune, le chef de l'Etat, accorde un important intérêt dans son programme de développement économique. Les défis annoncés en grande pompe par les dirigeants du complexe, lors de la visite du Premier ministre, se sont révélés être des bulles d'air. Occupés uniquement par le management moderne du complexe, les responsables de cette entité ne semblent pas meilleurs que leurs prédécesseurs. En témoigne cet autre déboire d'une gestion qui a été à l'origine d'un énième arrêt du HFn°2. Situation suscitant la colère du ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, qui a qualifié cet autre arrêt du HFn°2 d'anarchie, nous filtre-t-on. Ayant été mis au courant de l'épuisement du stock de coke et l'arrêt de HFn°2, le ministre de tutelle, s'est aussitôt entretenu, nous précise-t-on, avec des cadres de l'entreprise et des responsables du groupe Imetal, pour avoir un état détaillé des besoins du complexe, devant lui assurer une synergie de production. 

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