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85 Morts et plus de 160 blessés dans un attentat à Kaboul

La crise afghane vire à la catastrophe

La fin de la mission en Afghanistan, avec la mort de treize soldats américains, vire au scénario catastrophe pour Joe Biden, confronté à sa plus grave crise et comme paralysé par une situation qu'il n'avait pas vu venir.

Le bilan de la double attaque-suicide perpétrée par le groupe Etat islamique (EI) à l'aéroport de Kaboul est monté hier à 85 morts, dont treize soldats américains, dans une atmosphère tendue à quelques jours de la fin prévue des évacuations des étrangers et afghans qui cherchent à fuir le nouveau régime taliban. L'attentat, mené jeudi à la tombée du jour, a semé le chaos et la désolation parmi les milliers d'Afghans massés sur place dans l'espoir de monter dans un des avions affrétés par les Occidentaux. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des dizaines de victimes, mortes ou blessées, étendues dans les eaux saumâtres d'un canal d'égout, entourées de secouristes débordés et démunis. Hommes, femmes et enfants couraient dans tous les sens pour s'éloigner du lieu des explosions.»Il y a beaucoup de femmes et d'enfants parmi les victimes. la plupart des gens sont choqués, traumatisés», a déclaré vendredi un responsable de l'ancien gouvernement renversé à la mi août par les talibans. La fin de la mission en Afghanistan, avec la mort de treize soldats américains, vire au scénario catastrophe pour Joe Biden, confronté à sa plus grave crise et comme paralysé par une situation qu'il n'avait pas vu venir. «Journée difficile»: en se présentant jeudi devant les caméras, plusieurs heures après un double attentat-suicide à proximité de l'aéroport de Kaboul, le 46e président des Etats-Unis ne cache pas son émotion. Les larmes au bord des yeux, il rend hommage à ces «héros» tombés dans l'attaque la plus meurtrière pour les militaires américains depuis août 2011. Le ton martial, comme pour faire taire les accusations de faiblesse, il lance ensuite à ses auteurs: «Nous vous pourchasserons et nous vous ferons payer. De son propre aveu, le président n'avait pas «prévu» la rapidité de l'effondrement de l'armée afghane formée, équipée et financée par Washington, et la chute de Kaboul aux mains des talibans. Et comme ce fut le cas avec le conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas en mai, son gouvernement donne l'impression d'avoir du mal à s'adapter à l'imprévu sur la scène internationale. Les moments de flottement se sont succédé depuis la victoire des talibans le 15 août, qui a surpris Joe Biden à Camp David, lieu de villégiature des présidents américains. D'abord mutique, le démocrate âgé de 78 ans a depuis multiplié les prises de parole, sans faire cesser les critiques. Mardi, son intervention a été retardée d'environ cinq heures alors que le monde attendait de savoir s'il allait céder aux appels internationaux en faveur d'un report de la date butoir du 31 août pour le retrait américain - et donc pour les évacuations d'étrangers et d'Afghans menacés de représailles de la part des talibans. Il a finalement confirmé l'échéance..
Joe Biden, élu en affichant un profil rassembleur, a confirmé la décision de son prédécesseur républicain Donald Trump de retirer toutes les troupes américaines d'Afghanistan. Mais il est aujourd'hui critiqué de toutes parts pour la gestion de ce retrait, et pour n'avoir pas organisé plus tôt les évacuations nécessaires, obligeant l'armée américaine à renvoyer des forces en catastrophe pour gérer dans la pagaille un gigantesque pont aérien, endeuillé jeudi par l'attentat du groupe Etat islamique. Une pluie de critiques brouille la communication de la Maison- Blanche, désireuse de se concentrer sur les avancées des gigantesques plans économiques du président - censés permettre aux Etats-Unis de «remporter» la compétition avec la Chine, seule vraie priorité de sa politique étrangère. Surtout, sa popularité s'est effondrée depuis dix jours dans les sondages, alors même qu'une grande majorité des Américains, lassée par les «guerres sans fin» de l'Amérique, estiment comme lui que les Etats-Unis devaient quitter l'Afghanistan. Joe Biden semble faire ce pari. «Mesdames et messieurs, il était temps de mettre fin à vingt années de guerre», a-t-il réaffirmé jeudi en concluant sa conférence de presse. Le président a ordonné aux responsables militaires «de développer des plans opérationnels pour frapper les cibles, la hiérarchie et les installations» de Daesh en Afghanistan..

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