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Après la Cédéao, l'UE menace à son tour

Le Mali en proie aux sanctions

En raison du retard accusé par les dirigeants de la transition au Mali pour organiser les élections prévues le 27 février 2022, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a imposé, dimanche dernier, à Accra (Ghana) des sanctions individuelles contre les autorités, «sanctions qui vont entrer en application immédiatement» selon le président de la Commission de la Cédéao, l'Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, à l'issue d'un Sommet extraordinaire sur la situation qui prévaut au Mali et en Guinée. Il s'agit d'une interdiction de voyager et du gel des avoirs financiers des dirigeants inscrits sur la liste de la Cédéao mais aussi des membres de leurs familles. On savait, depuis plusieurs semaines, que le Mali n'est pas en mesure de tenir l'engagement pris initialement et le Premier ministre Kokala Choguel Maïga a officiellement informé, la semaine dernière, le président en exercice de l'organisation régionale, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, pour lui notifier le report du scrutin à une date ultérieure. En consacrant un sommet extraordinaire à la question de la fin de la transition au Mali et du retour à un pouvoir civil, le 16 septembre dernier, la Cédéao avait déjà exigé «le respect strict du calendrier de la transition» vers le rétablissement d'un pouvoir civil. Dimanche dernier, elle a également confirmé les sanctions à l'encontre des militaires qui ont pris le pouvoir en Guinée, malgré le satisfecit relatif d'une délégation revenue de Conakry avec le sentiment que les choses évoluent «positivement». Mais la Cédéao ne démord pas de son exigence d'un retour des civils au pouvoir dans un délai de six mois et d'une libération «immédiate» du président déchu Alpha Condé, en résidence surveillée depuis le coup d'Etat. Le gouvernement malien a manifesté, lundi, son «regret» des sanctions individuelles prises par la Cédéao tout en démentant les fausses déclarations relatives à un prétendu retrait des organes de l'organisation régionale, colporté par les réseaux sociaux. Il a «réitéré sa volonté de poursuivre le dialogue avec la Cédéao en vue de permettre la tenue d'élections libres et crédibles dans les meilleurs délais». Ces fausses déclarations attribuées au ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop ont, en effet, contraint les autorités maliennes à diffuser un communiqué pour souligner la disponibilité du gouvernement malien « à maintenir le dialogue et à oeuvrer avec la Cédéao et la Communauté internationale pour la réussite de la Transition, dans un esprit de solidarité, de complémentarité et de respect mutuel et dans la recherche de solutions consensuelles prenant en compte les aspirations des populations maliennes». Toujours est-il que le Mali, confronté à une insécurité endémique et à une crise socio-économique aiguë, va devoir prendre en compte les contraintes induites par ces sanctions, au moment où l'Union européenne apporte son «soutien» à la Cédéao et annonce d'«autres sanctions», à son tour.

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