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Relance du tourisme

En attendant Godot

Pour rattraper l'année catastrophique qu'a connue le tourisme en raison de la fermeture des frontières, les acteurs du secteur misent sur le tourisme local.

Dans la fameuse pièce de théâtre du dramaturge irlandais, Samuel Beckett, Vladimir demande tout à la fin: «Alors on y va?» Estragon lui répond: «Allons-y!» Mais ils ne bougent pas et la pièce se termine ainsi. Une situation malheureusement, similaire à celle du secteur du tourisme algérien. On attend, on fait du surplace et au terme de longues assises, rencontres et conférences, on hiberne. Dans le domaine du tourisme, plus que dans d'autres, un fossé sépare les attentes, de la réalité. Une situation à laquelle, il faudra mettre un terme car l'«hibernation» du secteur est dommageable à plus d'un titre. Une situation d'où comptent tirer profit plusieurs pays, à l'instar de la Tunisie ou la Turquie, qui ne cessent de faire les yeux doux aux touristes algériens avides d'évasion. Point de test PCR. Le sésame? Un simple certificat de vaccination. Dans cette opération de charme, le représentant de l'Office national tunisien du tourisme en Algérie, Fouad El-Oued, a révélé que l'assouplissement des restrictions sanitaires d'entrée, dans le pays des voyageurs vaccinés ou immunisés contre la Covid-19, pour qui le test PCR, 72 heures avant le départ et le confinement à l'arrivée ne sont désormais plus nécessaires, sont valables pour les Algériens. Ainsi, le test PCR ne devrait plus être exigé aux Algériens vaccinés contre la Covid-19. Il en est de même pour la mise en quarantaine. Une escapade, néanmoins, tributaire de l'ouverture des frontières terrestres. Il en est de même pour la Turquie pour qui les personnes ayant reçu leurs doses de vaccin depuis au moins 14 jours ne sont pas tenues de présenter les résultats d'un test Covid-19. À défaut, le voyageur devra présenter un simple test PCR ou antigénique négatif datant de moins de 72 heures avant le vol Alger - Istanbul, précise l'ambassade de Turquie en Algérie dans un communiqué. De facilitations en facilitations. Pour peu que l‘argent, en monnaie forte, relance les caisses de ces pays. Concernant, justement, la question de cette «relance» tant attendue et espérée du tourisme local en Algérie, il y a matière à dire et à redire. Autres temps, autres moeurs. Si entre 1900 et 1930, la période a été celle de la conquête des congés payés en Allemagne, la Norvège, la Pologne, mais aussi au Chili ou au Brésil, 2021 sera la conquête sanitaire en Algérie pour conquérir le droit aux vacances. Mais pour le moment, sans vouloir jouer au funeste, on se croirait plutôt sur la ligne Challe-Morice, à défaut de l'île Maurice. Mais bon, au moins sur la ligne Morice, on sait maintenant qu'il y avait des mines antipersonnel. Quant au second, les moyens font défaut.
Le simple citoyen ne paye pas bonne mine. Dans les zones d'ombre, à quelques cambrures de la capitale, les vaccins anti-Covid sont toujours aussi rares. Pas grave, on déconfine. Alors que les académiciens ont décidé de «féminiser» le virus du coronavirus, en Algérie, en revanche, on ne change pas grand-chose, on «relance». Certes, relancer le tourisme est un devoir et un droit fondamental. Mais comment? A coups de milliards de dinars? Et le droit aux vacances? Il appartient aux spécialistes d'apporter les réponses. C'est bien de mettre en valeur les atouts naturels du pays, que ce soit au Nord ou au Sud. Mais un habitant de M'sila ou de Aïn-Defla pourra-t-il aller chercher un coin d'ombre du côté de la Méditerranée? Un habitant du littoral pourra-t-il aller admirer le coucher du soleil à l'Assekrem?
A moins de disposer...? 

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