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Karim Amellal, Ambassadeur délégué interministériel à la Méditerranée, à l'Expression

«Le signal de Paris est fort»

Ami du président Emmanuel Macron depuis l'époque où ils enseignaient tous deux à Sciences-Po, Karim Amellal appartient à la nouvelle génération de Franco- Algériens. Fervent défenseur d'une relation bilatérale apaisée entre les deux pays, il mise sur la diaspora pour jeter de solides passerelles dont je redis qu'elle est une passerelle formidable entre nos deux pays. Aussi, estime-t-il que les rapports très amicaux entre les présidents Tebboune et Macron doivent être consolidées justement par cette diaspora qui doit davantage être mobilisée à l'appui de projets communs.

L'Expression: Pour son voyage, aujourd'hui, en Algérie, Elisabeth Borne sera accompagnée de 16 ministres. Quelle interprétation donnez-vous à un nombre aussi important de ministres français qui «débarquent» à Alger?

Karim Amellal: Près de la moitié du gouvernement se déplace à Alger aux côtés de la Première ministre, un mois et demi seulement après le déplacement du président Macron. C'est bien entendu un signal fort et une étape importante. Notre objectif, partagé, est de consolider la relation bilatérale: je crois que ce Cihn, le premier depuis 5 ans, nous permettra d'intensifier la dynamique politique engagée par les deux chefs d'État.
À voir le menu de cette visite -Jeunesse, économie, transition énergétique-, il y a comme une volonté de concrétiser la réconciliation scellée par les présidents, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, en août dernier...
Bien sûr. La Déclaration d'Alger marque un engagement fort des présidents Macron et Tebboune d'accentuer, mais aussi de renouveler la relation entre nos deux grands pays, en la tournant davantage vers l'avenir et la jeunesse, vers l'économie, la transition énergétique et l'innovation. Le Cihn abordera, en rentrant dans le concret, les volets contenus dans la Déclaration d'Alger. D'autres étapes suivront. Nous devons travailler à produire des opportunités, de l'emploi, des perspectives d'avenir pour les jeunesses de nos deux pays.

Cette visite intervient dans un contexte énergétique mondial très tendu. La question d'une augmentation des livraisons de gaz algérien à la France, sera-t-elle abordée par la Première ministre avec ses homologues algériens?
Il n'y a aucun sujet tabou entre nos deux pays. Les présidents Macron et Tebboune ont abordé tous les sujets, y compris l'énergie, et ceux-ci seront également abordés dans le cadre du Cihn, sous l'angle de la transition énergétique.

L'épineux dossier mémoriel, un autre sujet sensible... Ne sera-t-il pas également abordé lors des travaux du Cihn?

Les deux Présidents se sont mis d'accord pour créer une commission mixte d'historiens qui travaillera sur toute la période de la colonisation et de la guerre d'Algérie. La mise en oeuvre de ce projet commun est en cours et la commission verra bientôt le jour.

La question des visas a empoisonné, durant plusieurs mois, la relation bilatérale. La Première ministre a-t-elle une proposition concrète à faire sur ce dossier?

La question de la mobilité, et donc bien sûr des visas, est également sur la table. Ce sujet est régulièrement abordé, au niveau politique comme au niveau technique. Je ne me permettrai pas de parler à la place de la Première ministre. Je crois en tout cas qu'il faut que nous parvenions à progresser sur ce sujet. Parallèlement à la question des visas, dont je mesure personnellement tous les effets, il y a la question de lutte contre l'immigration irrégulière, qui est un sujet essentiel pour nos deux pays, sur lequel il faut continuer à avancer, grâce au dialogue et à la coopération.

Les deux Présidents sont décidés à aller de l'avant dans les relations entre leurs deux pays. Comment inscrire ce tournant dans la durabilité et éviter les rechutes habituelles entre Alger et Paris?
La relation personnelle entre les deux chefs d'État est structurante dans la relation bilatérale. Nous savons que celle-ci est excellente. Cela ne suffit pas. À tous les niveaux, politique comme technique, le dialogue et la coopération doivent prévaloir. C'est pour cela que le Cihn est important. Nous devons aussi utiliser les ponts et les réseaux existants, peut-être en inventer de nouveaux, entre acteurs économiques, culturels, grâce à la diaspora dont je redis qu'elle est une passerelle formidable entre nos deux pays. Cette diaspora doit davantage être mobilisée à l'appui de projets communs. C'est dans l'intérêt de nos deux pays.

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