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Un crime contre la société

Ce fléau est inacceptable dans le pays du million et demi de martyrs.

La corruption est une redoutable machine à broyer les sociétés. Les dégâts que peuvent causer un juge, un policier ou un administratif ont des impacts insoupçonnables sur l’entourage des victimes. Car, entendons-nous bien, la corruption est un crime contre la société certes, mais à l’origine, il y a passe-droit, favoritisme, spoliation et détérioration des conditions de vie. Derrière chaque dinar perçu par le corrompu, il y a un homme ou une femme qui perd la foi en son pays. Et c’est la plus terrible des souffrances dans un pays qui doit son indépendance et sa souveraineté à des millions de martyrs. Et le propos n’est pas exagéré. Il suffit de tendre l’oreille où que l’on soit pour déduire les dégâts incommensurables que provoquent l’attribution d’un logement social à un fils de… qui le revend quelques mois plus tard à mille fois son prix. La corruption a ceci de fortement nuisible est que ses effets voyagent dans l’espace et le temps. On n’oublie jamais facilement pareils crimes lorsqu’on en voit les conséquences sur le corps social.
Cela pour illustrer, si besoin, l’ampleur du drame permanent qu’est la corruption. Ce drame est effectivement permanent, car il est lié à la nature même de l’être humain. Au même titre que tout autre fléau social, cette plaie ne disparaîtra jamais. C’est d’ailleurs pour cela qu’existe la justice et ses instruments. Il ne faut jamais croire que l’on pourra un jour se débarrasser de la corruption. Les nations les plus avancées en la matière, le sont en raison d’une vigilance de tous les instants. C’est ce que l’Algérie entreprend ces dernières années. Ce n’est pas une histoire de semaines ou de mois, mais de toute une vision qu’il faut mettre en place avec l’objectif de réduire un tant soit peu cette criminalité en col blanc. Et plus que d’en diminuer ses actes répréhensibles, l’urgence du moment sera de mettre effectivement les corrompus dans une posture de «salauds». Les Algériens qui, d’instinct ne supportent pas cette faune malfaisante ont aussi besoin de se sentir soutenus par leur État. Il n’est certes pas question de maudire tout signe extérieur de richesse, mais de suivre de très près les enrichissements subits, car suspects.
La guerre contre la corruption est un devoir citoyen et une obligation historique pour l’État. Celui-ci se doit de créer les conditions d’un développement économique et social auquel aspirent légitimement les Algériens. Sans une lutte permanente contre ce fléau et une vigilance des tous les instants, les objectifs d’émergence ne pourraient être atteints. Ou alors, ce serait un simulacre d’aisance sociale qui ne profiterait qu’aux corrompus et aux corrupteurs. C’est d’ailleurs ce qu’on constate dans certains pays dits développés, mais où tous s’achètent même la justice. La corruption a tout simplement été intégré dans le code social et l’élite de ces sociétés se permet de donner des leçons à la planète entière. Inacceptable dans le pays du million et demi de martyrs, dont la justice sociale est un acquis de la révolution d’indépendance.
Ce combat doit être exclusivement celui des Algériens. Il ne faut pas prêter attention à ce que disent les ONG et autres officines étrangères sur le niveau de corruption dans notre pays. C’est à nous de l’estimer, le combattre en mobilisant les institutions de la République et la société civile. La lutte durera le temps qu’il faudra. Mais il ne doit pas être question de compter sur un apport de l’extérieur. D’ailleurs quoi qu’il advienne cette lutte ne cessera jamais…

De Quoi j'me Mêle

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