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Elle est l’une des rares femmes à jouer de cet instrument

Lalla Kheira amourachée du gumbri

Le public a été surpris par la dextérité des jeux qarqabous et surtout la parfaite maîtrise du goumbri par cette jeune artiste

Cet instrument à cordes pincées dédié à la musique traditionnelle gnawa, a conquis le public présent avant-hier soir, aux premières représentations artistiques de la 12ème édition du Festival culturel national de la musique et danse diwane. Lalla Kheira, avec sa troupe de femmes musiciennes, toutes issues de familles s’adonnant aux rites diwane à Ghardaïa et qui sont à leur premier passage sur scène à l’occasion de cette manifestation, ont surpris le public par la dextérité des jeux krakeb (qarqabous) et surtout la parfaite maîtrise du gumbri par cette jeune artiste, de son vrai nom Kheira Bouchareb. «Je suis née à Ghardaïa et j’ai grandi dans l’ambiance de la culture du dendoun, une variante régionale du diwane dans cette wilaya. J’ai appris à jouer le gumbri grâce à ma défunte mère Hadj Ayoubi Meriema, elle-même adepte depuis son jeune âge des rites sacrés du diwane», a-t-elle précisé. «J’ai appris le gumbri, -unique instrument à cordes dans les pratiques rituelles et musicales du diwane qui était, par le passé, l’apanage des hommes-, au sein des groupes diwane. Mon amour pour le diwane et la pratique du Dendoun par les femmes, comme c’est le cas chez nous à Ghardaïa, nous ont permis de créer en 2007 la troupe feminine Dendoun Lalla Kheira», a-t-elle ajouté. «Passer la première soirée de ce festival constitue pour moi et pour ma troupe, forte d’une dizaine de musiciennes, ‘’une grande et importante sortie artistique’’, malgré notre participation à plusieurs manifestations culturelles et artistiques, notamment à Tizi Ouzou, Constantine et Alger», a-t-elle signalé. «Nous avons été très heureuses par l’accueil qui nous a été réservé par le public de Béchar, un public connaisseur en matière de musique et danse diwane, ce qui constitue pour moi et ma troupe un atout pour poursuivre notre chemin dans la promotion de la participation des femmes au développement de cet art séculaire, qui était jusqu’à un temps récent réservé uniquement aux hommes», a indiqué Lalla Kheira. «Ce Festival national du Diwane de Béchar est certainement le seul espace qui permet de faire connaître les femmes musiciennes au sein du diwane et surtout des maâlmas comme moi, jadis confinées dans les espaces sacrés des pratiques diwane, comme c’est le cas actuellement de plusieurs musiciennes qui jouent de cet instrument à Ghardaïa et qui ne peuvent, pour différentes raisons, prendre part à des manifestations d’ampleur nationale», a-t-elle expliqué. «A travers cette première participation au festival, nous voulons démontrer aussi la présence des femmes adeptes du diwane tant sur la scène artistique nationale, que dans ses pratiques sacrées où les femmes adeptes de cette tradition sont présentes dans les différents segments liés à son organisation et son déroulement, notamment dans sa variante Dendoun, chez nous à Ghardaïa», a fait savoir cette artiste également présidente de l’association «Dendoun-Feminin» de cette célèbre ville touristique dans le sud du pays.

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