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Feuilleton télé «Aïn El Djenna»

Une aura cinématographique plane

Diffusée parr la télévision algérienne et réalisée par Karim Moussaoui, la série se distingue par le talent de sa belle brochette de comédiens ainsi que sa touche indéniablement cinématographique...

Discret, mais efficace est le feuilleton «Aïn El Djenna qui arrive à se tailler la part du lion, en étant classé deuxième dans la catégorie des meilleurs films arabes, après «Edamma» et «11.11». «Aïn El Djenna» est une série télévisée algérienne, créée par Oussama Benhassine qui signe le scénario et réalisée par Karim Moussaoui pour le compte de la télévision algérienne où elle est diffusée chaque soir à raison de 15 épisodes, au total. La production exécutive a été confiée à VideoPrime, représentée par Meriem Ould Chiah. La série décrit le quotidien difficile et atypique d'un village imaginaire de l'Algérie profonde baptisé «Aïn El Djenna». La vie monotone des habitants de ce village est bouleversée par l'arrivée d'une femme à la tête de la mairie après les élections municipales.

Des comédiens talentueux
Celle-ci est campée admirablement par Djamila Arres qui débarque dans sa bourgade 30 ans après. Et de constater que les choses n'ont pas vraiment changé...Comédie dramatique, traversée par quelques moments cocasses, la série est rehaussée par le talent d'une belle brochette d'acteurs. On citera notamment Slimane Benouari, Halim Zrebie, Hadjla Khelladi, Kamel Zerara et Zahreddine Djawed.
La série au relent cinématographique de par la beauté de ses plans, n'est pas loin de nous rappeler par instants le film «Jusqu'à la fin des temps» de Yasmine Chouikh ou encore «Abou Leïla» de Amin Sidi Boumédiene. Dans «Aïn El Djenna», le temps semble être arrêté et les habitants du village n'ont cesse de réclamer un peu plus de progrès et l'arrivée de l'eau surtout, essuyant le plus souvent des promesses de la part des autorités locales sans voir pointer le moindre changement qui leur fera sentir qu'ils existent.

Des plans et le regard du réalisateur
En effet, «Aïn El Djenna» prend ici des allures de limbes, où les gens ploient sous les problèmes bureaucratiques, le mal de vivre, entre enfer sur terre et paradis perdu ou rêvé.. Fort heureusement, certaines séquences fortes en poésie et en humour viennent adoucir l'atmosphère délétère qui y règne. On vit tant bien que mal, on se contente de peu, on se dispute et on s'aime quand même.
Les habitants de cette bourgade vont-ils se révolter à la fin? Karim Moussaoui a trouvé en tout cas le parfait osmose entre la beauté des images et le flow du rythme de son récit qui accroche lorsqu'on suit bien les péripéties de chaque personnage et ce, entre lenteur du temps et les silences et regards profonds des personnages.
Des acteurs de choix que le réalisateur a su faire à bon escient. Même si cela reste un feuilleton télé, le réalisateur a su insuffler à «Aïn El Djenna», une aura véritablement cinématographique, incontestablement. Et pour cause, Karim Moussaoui n'est pas à sa première production au cinéma, puisqu'il compte à son actif de nombreux courts métrages et un long métrage. On citera «Les jours d'avant» ou encore «En attendant les hirondelles» qui a pris part en 2017 à la section «Un certain regard» au festival de Cannes.

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