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13000 Candidats ont moins de 40 ans, 74% d'universitaires et 6000 femmes

À nous l'APN!

Si les intentions présidentielles étaient de susciter une nouvelle manière de faire la politique, les chiffres de l'Anie en apportent la confirmation.

Au plan de la composante humaine, en termes de profils des nouveaux députés et du renouvellement du personnel politique, l'objectif présidentiel a été atteint. Les révélations, chiffres à l'appui, du président de l'Anie attestent d'un rajeunissement significatif, d'une féminisation substantielle et d'une forte augmentation du niveau d'instruction du collège de candidats à la députation.
Les statistiques de l'Anie (lire ci-dessous l'article de Mohamed Boufatah) font ressortir une très forte tendance en faveur d'un engagement remarquable d'une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques. À tous les coups, la prochaine APN verra une dominante d'universitaires, une présence très visible de femmes et une variété idéologique représentative des courants qui traversent la société.
Ce sera, en effet, la première fois où l'on ne jurera de rien en termes de coloration politique. Les très nombreuses listes indépendantes qui concourent dans les 58 wilayas du pays accoucheront, à n'en pas douter d'une APN forcément «bariolée» où les alliances se jugeront à l'aune de promesses de développement à l'échelle des circonscriptions électorales.
Il y aura, en principe, assez peu de place pour l'idéologie, lorsque la société civile devient un acteur de premier plan. Cela est un fait qui aura toutes les chances de se concrétiser à l'issue des élections, sachant qu'objectivement, le jeu est tellement ouvert que le clivage traditionnel (démocrates-islamistes), laissera une marge considérable pour des questions très pratiques qui animent déjà la campagne électorale aux quatre points du pays. On retiendra, à ce propos, l'âge (moins de 40 ans) et le niveau d'instruction (universitaire) de la majorité absolue des candidats, comme autant de gages sérieux en faveur d'une compétition très relevée au sein de l'hémicycle, à même d'apporter un souffle nouveau au pouvoir législatif. Par ailleurs, l'apport de l'Etat dans le financement des campagnes électorales de plus d'un millier de candidats, tranche avec les pratiques anciennes où les puissances de l'argent faisaient la pluie et le beau temps en période électorale. Cet important facteur qui se pose comme la principale variable d'ajustement destinée à «égaliser» le poids des députés au sein de l'Assemblée populaire nationale, libérera les élus nationaux et rénovera le discours politique dans l'antre du pouvoir législatif, mais aussi auprès des citoyens-électeurs. C'est là une donne très intéressante qui donnera à la mission des députés toutes les nuances qui leur manquaient lors des précédentes législatures.
À bien «décortiquer» les chiffres de l'Anie, on est tenté de penser que les premiers jalons d'une législature différente, voire innovante, émergent déjà à travers la composante de la prochaine APN.
Les profils attendus «révolutionneront» la pratique législative et pourront, le cas échéant, décomplexer la fonction de député, en ce sens que l'énergie qui sera mise dans le premier mandat de plusieurs centaines de nouveaux élus, devra, en principe, booster la scène politique nationale et générera un sentiment d'appartenance, non pas à une ou autre mouvance idéologique, mais à l'institution de la République qu'est l'APN.
Le propos peut paraître par trop optimiste, sachant le risque d'une domination islamiste, qui pourrait réduire à néant l'espoir d'une modernisation effective de la société politique nationale. Mais l'espoir est permis de voir un groupe important de députés qui imposeraient un débat contradictoire au sein de l'institution parlementaire. Cela, sans omettre le fait que ledit débat concernera des élus âgés de moins de 40 ans et dotés d'un niveau d'instruction universitaire dans leur écrasante majorité. Cela pour dire que si les questions idéologiques figureront au menu de la prochaine APN, il peut exister assez d'élus qui sauront mettre l'intérêt du pays et des Algériens au-dessus de considérations partisanes servant des lobbies. Il est clair donc, que si les intentions présidentielles étaient de susciter une nouvelle manière d'aborder la chose politique en Algérie, les chiffres présentés par le président de l'Anie en apportent la confirmation. Objectivement, le pouvoir législatif reviendra à l'élite et à la jeunesse algériennes. Une première dans les annales...

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