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Vieux militant du mouvement national et ancien Premier ministre

Belaïd Abdeslam nous quitte à 92 ans

Il a fait partie des gouvernements Boumediene de 1965 à 1977. Une période faste où Belaïd Abdeslam marquera son passage en tant que père de l’industrie algérienne. C’était dans l’euphorie de la construction d’une Algérie naissante.

C'est à l'Hôpital central de l'armée, à Aïn Naâdja, à Alger que l'ex-Premier ministre Belaïd Abdeslam a rendu l'âme. Il était âgé de 92 ans. Vieux militant du Mouvement national, le nom de Belaïd Abdeslam est associé à cette longue lutte pour l'indépendance et ensuite à la reconstruction du pays pour avoir occupé de hautes fonctions ministérielles pour terminer sa carrière en tant que Premier ministre. Né le
20 juillet 1928 à Aïn El Kebira à Sétif et originaire d'Ath Yenni dans la wilaya de Tizi Ouzou, le défunt avait en 1944 à peine 16 ans quand il a rejoint le mouvement nationaliste algérien. Militant du PPA, Parti du peuple algérien puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), il a également été président de l'Association des étudiants musulmans nord-africains en France et membre fondateur de l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie avant de rejoindre le FLN en mai 1955. Il poursuit des études de médecine à l'université d'Alger puis à Grenoble. Durant la guerre d'Algérie, il prend la responsabilité du département d'anglais du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne).
Après l'indépendance, il occupe le poste de Délégué aux affaires économiques dans l'Exécutif provisoire. Il devient le premier P-DG de la compagnie pétrolière Sonatrach puis ministre de l'Energie et de l'Industrie et ensuite ministre des Industries légères durant l'ère de la présidence de Houari Boumediene. Il a fait partie des gouvernements Boumediene II et III, de 1965 à 1977. Une période faste où Belaïd Abdeslam marquera son passage en tant que père de l'industrie algérienne. C'était dans l'euphorie de la construction d'une Algérie naissante. Il y avait du coeur, de la volonté et de bonnes intentions. C'est ainsi que ressurgit la litanie des «industries industrialisantes» un néologisme typiquement algérien, tout comme celui du «socialisme spécifique». De son temps, le concept d'«industries industrialisantes» avait fait couler beaucoup d'encre. Il était entendu dans le sens de la fabrication des équipements entrant dans l'édification même des différentes industries.
Or, la finalité était d'ériger en Algérie des industries intégrées. L'objectif était noble: celui de permettre à l'Algérie d'assurer par elle-même la gamme la plus large possible des approvisionnements de son économie et des besoins de sa population. Belaïd Abdeslam quitte le Bureau politique du FLN en 1980 et cesse l'activité politique qu'il ne reprendra qu'après l'ouverture démocratique pour se présenter en 1991 comme candidat indépendant aux élections législatives. Il devient ensuite Premier ministre du 8 juillet 1992 au 21 août 1993. Pendant la même période, il a aussi détenu le portefeuille de ministre de l'Économie et a dirigé le gouvernement dans une conjoncture extrêmement difficile. C'était le début des attentats terroristes qui allaitent ouvrir la terrifiante décennie noire qui s'est soldée par le bilan macabre de 200 000 morts et c'était aussi une période de disette économique qui voyait le FMI pointer du nez. Intransigeant, Belaïd Abdeslam avait, de son temps refusé de tendre le bras au FMI lui préférant un rigorisme économique qui n'a pas plu à cette époque. Des milieux très emballés par l'idée d'un rééchelonnement que miroitait le FMI. Il tentera une dernière action politique en se portant candidat à la candidature en tant qu'indépendant à l'élection présidentielle de 1999 et depuis il s'est totalement retiré de la vie politique se consacrant à la rédaction de ses Mémoires publiés en 2017 portant le titre: «Chroniques et réflexions inédites, sur des thèmes sur un passé pas très lointain». C'est un ouvrage de 425 pages, édité par «Dar Khettab» et qui revient sur la vie et le parcours politique et militant de son auteur depuis les rangs du Parti du peuple algérien (PPA).

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