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Il y a 65 ans il tombait au champ d'honneur

Ben Boulaïd le magnifique

Sa vie et ses biens ont été dédiés à l'Algérie, au point de reléguer sa famille, ses enfants au second plan.

22 mars 1956: Mostefa Ben Boulaïd tombe au champ d'honneur. Moins de deux ans après le déclenchement de la révolution. Une cause à laquelle il s'est donné corps et âme et qui vient nous rappeler que ce sont des hommes d'exception, qui ont conduit l'Algérie à l'indépendance.
Le nom de Mostefa Ben Boulaïd, fait partie de cette rare «race d'hommes». Il lui est intimement lié et le restera pour l'éternité. Il n'a malheureusement pas assisté à ce moment historique, un objectif qu'il caressait, qu'il s'est évertué à mettre en place, en jetant les jalons d'une révolution exceptionnelle qui allait surprendre et émerveiller le monde par son éclat, puis servir d'exemple aux peuples opprimés en quête de liberté.
L'enfant d'Arris y a joué un rôle de premier plan. Un modèle, une boussole pour ceux qui ambitionnent, aujourd'hui, de construire cette Algérie nouvelle, de demain, celle dont la trajectoire a été déviée, celle qu'il a laissée et qui demeure encore en gestation.
Le nom de Mostefa Ben Boulaïd demeure à ce titre une référence et cela ne serait que lui rendre justice de s'atteler à concrétiser ce rêve qu'il n'a pu accomplir. Né le 5 février 1917 à Arris dans la wilaya de Batna, il fait étalage de qualités prodigieuses de rassembleur. Il a inlassablement oeuvré à régler les conflits entre les aârouch dans les Aurès bien avant de contribuer à unir les rangs des moudjahidine en prévision du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. « Sa parole avait du poids et son avis était recherché et respecté, ce qui lui a permis de convaincre à l'époque un groupe de «hors-la-loi» à soutenir la cause nationale et à participer aux préparatifs de déclenchement de la Révolution» soulignera le chercheur spécialiste de l'histoire des Aurès et de la guerre de libération, Makhlouf Laâroussi qui invitera les chercheurs en histoire «à mettre en avant Ben Boulaïd l'homme, dont plusieurs facteurs se sont réunis pour en faire le héros- symbole qui a défié la France coloniale». Ce héros a sacrifié sa petite famille (père de sept enfants) pour sa patrie et dépensé son argent pour la cause de son pays, rappellera-t-il. Son parcours, ses principes, sa droiture, sa personnalité et sa bravoure exceptionnelles sont autant de points qui tracent et indiquent le cap. Sa vie et ses biens ont été dédiés à l'Algérie, au point de reléguer sa famille, ses enfants au second plan. Ce qui fait de lui un être magnifique, un guide rare et précieux. Mostefa Ben Boulaïd, symbolise à plus d'un titre, l´un des plus fabuleux combats menés par un révolutionnaire algérien, contre le colonialisme français et l'impérialisme, pour la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes...Chef de guerre organisateur hors pair. Il militera dans les rangs du PPA, Parti du peuple algérien, puis rejoindra le MTLD, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, après la dissolution de ce dernier, entre 1945 et 1954. Il jouera un rôle prépondérant au sein de l'OS, Organisation spéciale, branche armée clandestine du MTLD fondée en février 1947 qui sera démantelée par la police française vers la fin mars 1950. Il y mènera une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il se procurera des armes en les achetant avec ses propres deniers et participera à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervisera personnellement la distribution des armes qui leur sont destinées. Il est un des membres fondateurs du CRUA, Comité révolutionnaire d'unité et d'action créé en mars 1954 aux côtés de Mohamed Boudiaf, une autre figure emblématique de la révolution, assassinée le 29 juin 1992. Il présidera la fameuse «réunion des 22» qui se tiendra le 25 juin dans une villa du Clos Salembier, rebaptisé El Madania. Les «22» se prononceront «pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale»., qui vise à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. Il sera un des membres du «Comité des six» chefs historiques avec Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem, Rabah Bitat, qui décideront de son déclenchement le 1er Novembre 1954 lorsque le CRUA s'effacera, en octobre de la même année, devant le Front de Libération nationale, FLN historique. Il demeurera une des figures les plus attachantes de la guerre de Libération nationale.

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