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TRANSPORTS A ORAN

La foire d’empoigne...

L’ouverture du secteur du transport public au privé a généré une anarchie qui s’est traduite par un recul certain de la qualité des prestations offertes à la clientèle et par l’apparition d’une nouvelle race de fous du volant qui imposent leur loi sur la route.

Ils peuvent, pour ne pas perdre le moindre client sur leur ligne, opter pour le rallye ou le gymkhana quitte à tout écraser sur leur chemin. Ainsi, on constate malheureusement qu´à Oran, on fait dans la gabegie et en grand s´il vous plaît. Les transports collectifs qui étaient censés créer des postes d´emploi pour les jeunes ont plutôt servi les intérêts d´une caste de parvenus qui a voulu blanchir une partie de son argent souvent mal acquis. Plusieurs propriétaires de taxis collectifs ne se recrutent pas parmi la catégorie de jeunes, bien au contraire. Le cahier des charges et les engagements qu´il contient ont été vite oubliés, balayés d´un revers de la main sitôt l´accord pour l´exploitation de la ligne en poche.
Sur ce plan, plusieurs conducteurs de taxis collectifs diront qu´ils sont à la merci du propriétaire du véhicule qui leur exige des niveaux de recette quels que soient les risques et quelle que soit la qualité de la prestation.
Le nombre des postes d´emploi créés dans le cadre de l´emploi de jeunes est très réduit et, sur ce plan, ni l´Etat et encore moins les jeunes n´ont profité de cette opportunité. Le Trésor public est grugé et la clientèle est trompée à n´en plus pouvoir.
Autre grief retenu par les usagers contre les transporteurs, le refus, pour certains, de délivrer des tickets de voyage. Certains receveurs n´hésitent pas à remettre aux clients les souches censées servir de base d´imposition et de contrôle de l´activité.
il y a deux ans, un véhicule de type Karsan qui assurait la ligne Oran-Hassi Mefsoukh a eu un grave accident de la circulation provoquant la mort du conducteur et de 9 passagers. Le bus avait percuté de plein fouet un arbre. Après la tragédie, on avait découvert que le chauffeur était, au moment de l´accident, sous l´emprise d´une crise d´épilepsie. Plusieurs chauffeurs sont recrutés sans dossier administratif ou médical. N´importe qui peut conduire n´importe quoi dans cette anarchie générale qui caractérise le secteur. Mieux encore, les familles des victimes ont souffert le martyre pour faire valoir leurs droits au capital décès car, d´une part, le véhicule avait dépassé la charge autorisée et, de l´autre, ils n´avaient même pas de tickets prouvant qu´ils étaient à bord du véhicule accidenté.
Cet exemple illustre le peu de sérieux des propriétaires de véhicules qui ne sont pas trop regardants en matière de recrutement et qui ne se conforment nullement à la réglementation en vigueur. Certains receveurs sont mineurs, encore en pleine adolescence, peu soucieux du respect du client. L´association des transporteurs d´Oran tente d´organiser le secteur mais le mal vient de l´absence d´une carte de transport réfléchie, une tâche qui incombe à la direction des transports, rendue, par nombre de nos interlocuteurs, responsable de toute cette anarchie. A titre d´exemple, la ligne B reliant Sedikia au quartier des Palmiers où tous les excès sont signalés, plus de 200 véhicules assurent cette desserte. Les clients se retrouvent «racolés», par des receveurs usant parfois de propos déplacés pour glaner le maximum de voyageurs. Les bus créent des embouteillages monstres sur cette ligne, les véhicules plongent la ville dans une cacophonie indescriptible qui nuit à l´image que l´on veut donner d´Oran.

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