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A combien s’élève l’argent dilapidé ?

Rien ne pouvait arrêter cette hémorragie car comme dit le proverbe « quand le voleur pactise avec le serviteur de la maison, il peut faire sortir un bœuf par la cheminée».

Djamel Ould Abbès disait «pour répondre à
ceux qui parlent de
1000 milliards de dollars, nous leur disons que cet argent a été dépensé dans le transport et les cantines scolaires qui n’existaient pas avant l’avènement du président de la République, dans la construction des universités, les barrages, dans la gestion des catastrophes naturelles, la construction de logements, d’hôpitaux…». C’était, bien évidemment, avant le 22 février 2019. L’ex-secrétaire général du FLN, actuellement à la prison d’El Harrach pour corruption, donnait l’air d’être une personne qui aimait bien les bons comptes. Mais cela c’était sous la gouvernance de Abdelaziz Bouteflika, à l’époque où il bénéficiait de l’immunité parlementaire et dirigeait le parti mastodonte FLN. Depuis, il se fait trop vieux et ne semble plus se rappeler où sont passés les 600 milliards de centimes qui auraient été dilapidés lors de son passage à la tête du ministère de la Solidarité et pour lesquels il croupit actuellement en prison en attendant son procès. Ould Abbès devra répondre aux chefs d’inculpation de dilapidation présumée des deniers publics, de conclusion des marchés en violation de la législation en vigueur, d’abus de fonction…Et il n’est pas le seul. Plus d’une vingtaine ou disons-le, presque la totalité des hauts responsables de l’Etat qui ont géré le pays, ces vingt dernières années sont poursuivis pour les mêmes faits. Autant d’hommes d’affaires sont également inculpés pour détournement, blanchiment et corruption. A combien s’élève l’argent détourné ? Certes, le montant exact n’est pas connu mais sa partie visible peut facilement être appréciée à travers les multiples scandales qui ont éclaté au grand jour. Rappelons, bien évidemment, les 3000 milliards de l’affaire Khalifa, les 3200 autres milliards de Achour Abderrahmane et autant sinon plus pour la Générale des concessions agricoles, il y a aussi les 800 milliards du Fonds algéro-koweïtien ou encore les milliards non quantifiés dans les affaires Sonatrach, autoroute Est-Ouest, la Bcia et bien d’autres. Et il y aura bientôt les révélations des procès à venir. Ceux impliquant l’oligarchie et les ex-Premiers ministres et ministres. Des scandales dans l’automobile, les œuvres sociales universitaires, la solidarité, la culture, ou encore le détournement du foncier sont attendus. Leurs préjudices seront colossaux, à ne pas en douter. Tout cet argent volé et dilapidé était blanchi à travers des sociétés écrans qui permettaient son transfert illicitement vers l’étranger. Pour avoir une idée approximative, il faudrait peut-être revenir à la déclaration faite en 2015 par l’ex-ministre du Commerce, feu Bakhti Belaïb. Ce dernier avait affirmé que le transfert illicite de capitaux vers l’étranger s’est amplifié durant ces dernières années, atteignant des montants faramineux. Sur les 60 milliards de dollars d’importations en 2014, 18 milliards de dollars, soit 30%, ont fait l’objet de transferts illicites. C’est ce qu’a révélé Bakhti Belaïb. Et là, l’ex-ministre ne parlait que des transferts qui ont laissé une traçabilité. Qu’en est-il donc des valises d’argent qui empruntaient un chemin sécurisé vers l’étranger ou tout simplement des milliers de dollars qui étaient versés directement dans les comptes des paradis fiscaux ! à bien voir, l’argent dilapidé, gaspillé, volé et transféré est énorme. Rien ne pouvait arrêter cette hémorragie, car comme dit le proverbe «quand le voleur pactise avec le serviteur de la maison, il peut faire sortir un bœuf par la cheminée». 

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