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Sénégal

Les dirigeants veulent un partenariat «repensé» avec l’UE

Malgré d’énormes richesses, le Sénégal demeure parmi les 25 pays les moins développés au monde, rendant largement légitimes les ambitions de Faye et de Sonko.

Prenant acte des messages codés transmis par les médias occidentaux sur les «risques» d'une renégociation des contrats miniers, pétroliers et gaziers annoncée par les nouveaux dirigeants sénégalais, le président Bassirou Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, ces derniers ont profité de la visite à Dakar du président du Conseil européen, Charles Michel, pour expliciter les objectifs de leur stratégie visant à faire bénéficier davantage les populations locales des richesses du pays. Si l'ambition est tout à fait légitime, elle n'en inquiète pas moins les nombreuses entreprises européennes et surtout françaises qui redoutent une mise en cause de leur mainmise sur les ressources stratégiques d'un Sénégal en rupture de ban avec le temps béni des colonies. Dans son plaidoyer, le chef de l'Etat a expliqué que «la coopération est dense et multiforme mais, ensemble, nous voulons un partenariat repensé, rénové» et «apte à soutenir la dynamique novatrice que nous voulons imprimer à nos relations». En d'autres termes, les promesses de la campagne électorale menée par le tandem africaniste à peine sorti de prison grâce à l'amnistie proclamée par le président sortant Macky Sall, contraint et forcé, ne sont pas passées à la trappe et les nouveaux dirigeants du Sénégal sont bien déterminés à «rétablir la souveraineté» qu'ils ont jugée «bradée» au profit d' Etats étrangers. Aussi, parmi leurs priorités, figurent des renégociations de contrats gaziers et pétroliers, mais aussi les accords de pêche signés avec l'Union européenne. Au pays, les pêcheurs dénoncent avec force une «surexploitation» des ressources halieutiques par les sociétés étrangères qui quadrillent la côte depuis le Sahara occidental... Bon prince, Charles Michel a considéré que «lorsqu'il y a le sentiment que des sujets doivent être abordés, on ne doit pas le redouter» pourvu qui'opn «apporte des améliorations de part et d'autre», notamment en, ce qui concerne la pêche et les ressources halieutiques. Pour autant, la partie est encore loin d'être jouée et les médias occidentaux ont d'ores et déjà tiré la sonnette d'alarme, avertissant que le plan sénégalais comporte un grand «risque» pour l'investissement et engendrerait «une zone d'ombre» dans le partenariat futur avec les compagnies occidentales, en général, et européennes, en particulier. Le Sénégal va entamer, dans les mois qui viennent, l'exploitation des gisements d'hydrocarbures et il possède, en outre, des mines d'or, de phosphates et de zircon. Des richesses extrêmement importantes et donc très convoitées qui contrastent avec le fait qu'il demeure parmi les 25 pays les moins développés au monde, rendant largement légitimes les ambitions de Faye et de Sonko qui déplorent des contrats conclus jusqu'alors «très défavorables» au peuple ouest-africain.

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