{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

SON CERCLE DE PROCHES ET DES SOUTIENS SE RETRÉCIT

Belkhadem tombe de haut

Lâché par huit ministres et des dizaines de cadres, le secrétaire général du FLN risquerait d'être éjecté de son poste avant même la tenue, le 31 janvier en cours, de la session du comité central.

Les événements s'accélèrent au sein des deux partis les plus importants de la scène politique. En fin de semaine, des ministres du FLN ont fait un parallèle avec ce qui s'est passé au RND, et demandent à Belkhadem d'imiter Ahmed Ouyahia en annonçant volontairement son retrait de la tête du FLN pour que la prochaine session du comité central puisse se préparer dans de bonnes conditions de sérénité.
Si ces ministres refusent toute autorité de Belkhadem, c'est que ce dernier ne bénéficie plus du soutien des plus hautes autorités de l'Etat. C'est même la suite logique du refus des membres du comité central du parti d'accorder leur confiance au secrétaire général. C'est alors la réplique assurée de ce qui se passe au RND qui se prépare.
Belkhadem s'est toujours targué du soutien de Bouteflika à son action, mais il semblerait que ce n'est que l'une des cartes utilisées pour rassembler le maximum de monde autour de son règne au FLN qu'il veut absolument prolonger malgré la fronde grandissante depuis le dernier congrès et les élections législatives. Si Belkhadem a des chances de rejoindre Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, sur le banc de touche, c'est qu'il y a aussi un scénario de renouvellement de la classe politique qui est en train de se jouer. D'ailleurs, les noms de nombreuses personnalités circulent pour être données en tant que successeurs potentiels de Belkhadem pour assumer la charge de secrétaire général du FLN. Parmi ces personnalités, on retrouve Abderrezak Bouhara, ex-vice-président du Sénat et qui n'est pas reconduit au poste de sénateur. D'autres personnalités occupant des charges ministérielles sont aussi candidats au fauteuil de secrétaire général du parti. C'est le cas de Amar Tou et Tayeb Louh, tous deux ministres, et Abdelaziz Ziari, ex-président de l'APN et ministre.
Malgré cette intense opposition, Belkhadem s'accroche toujours à son poste. Il compte sur l'appui des députés pour se maintenir au pouvoir. Pour lui, c'est une question de vie ou de mort...politique. Demeurer à la tête du parti est la seule opportunité qui se présente à lui pour prétendre briguer un mandat électif d'envergure nationale. Sans le marche-pied constitué par le parti, ce sont toutes ses chances qu'il voit s'évaporer.
C'est d'ailleurs, l'éventualité la plus plausible. Deux rendez-vous partisans se profilent à l'horizon que sont la session du comité central et le congrès. L'un de ces deux événements est susceptible de couper court aux ambitions présidentialistes de Belkhadem. Ses détracteurs au sein du comité central ne vont pas rater ces occasions pour destituer le secrétaire général. Son lâchage par les plus hautes sphères de l'Etat et pas les ministres ne vont qu'ajouter de la crédibilité à cette hypothèse de l'imminence de la mort politique du secrétaire général.
Cette fronde n'est d'ailleurs que la suite à une succession de déboires de Belkhadem. Même le ministre de l'Intérieur a refusé de lui accorder l'autorisation de tenir des rassemblements régionaux.
Ainsi, en une semaine, le RND et le FLN ont connu de graves développements qui renseignent sur la gravité des crises qui les secouent. Le plus curieux est que les échéances électorales passées n'ont rien pu arranger. Sous le règne de Belkhadem, de nombreux sièges ont été remportés à l'APN alors que Ouhayia a réalisé un bon score au Sénat. C'est dire que les raisons de la colère sont à chercher ailleurs. Même les accusations de gestion antidémocratique des partis par le truchement du pouvoir personnel n'arrivent pas à satisfaire l'opinion sur ces retournements de situation. Des explications sont données par les ministres frondeurs du FLN pour justifier la déchéance de celui qu'ils ne considèrent plus comme leur chef. Des ministres parmi lesquels Abdelaziz Ziari, Tayeb Louh, Rachid Harraoubia et Abdelkader Messahel considèrent les agissements de Belkhadem comme une atteinte au parti dans ses positions, particulièrement concernant la part qu'il doit prendre dans la mise en oeuvre du programme du Président Bouteflika.
Programme à propos duquel Ouyahia avait parlé en utilisant la formule d'échec collectif. Or, Bouteflika veut, au contraire, une réussite sans faille. Surtout dans le domaine de l'action sociale comme le logement et l'emploi. Ce sont des politiques qu'il ne veut pas mener avec des chefs de parti qui parlent d'échec ou qui instrumentalisent les députés censés poursuivre l'application du même programme. Au niveau partisan, la tâche de soutien au Président sera confiée à des hommes de confiance.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours