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10 millions d’élèves retrouvent, aujourd’hui, le chemin de l’école

Les paris d’une rentrée

Vaccination, prise en charge des élèves des zones touchées par les incendies ou encore contenir la colère des syndicats qui la dénoncent «surexploitation» des enseignants et le manque de moyens, le ministère de l’Education nationale aura beaucoup à faire.

C'est à la faveur d'une décrue de la Covid-19 et de la grande campagne de vaccination, lancée depuis le 4 septembre dernier, que la deuxième rentrée des classes, en pleine pandémie sanitaire, va se faire aujourd'hui. Les visages angéliques des enfants et adolescents qui vont se diriger, ce matin, vers les bancs de l'école, dont le nombre dépasse les 10 millions d'élèves, devront, cette année encore, se soumettre à un plan strict de prévention contre le coronavirus. Masques, gel antigénique et distanciation sont au menu, tout comme l'année dernière. Une nouveauté est à relever cependant pour cette rentrée: la présence des médecins au niveau des établissements scolaires pour la vaccination du personnel éducatif. C'est le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed qui l'a annoncé samedi dernier, insistant sur «la poursuite de l'opération de vaccination au profit du personnel de l'éducation». Il a été précisé, à ce propos, qu'une carte de vaccination a été élaborée pour le secteur en coordination avec le ministère de la Santé, comprenant plus de 1 400 unités de dépistage et de suivi (UDS) des établissements scolaires, 41 services de médecine du travail et 16 centres médico-sociaux. En fait, la vaccination du personnel de l'éducation a été lancée en août dernier, mais l'opération n'a pas drainé beaucoup de monde et seulement 80 000 travailleurs, fonctionnaires et enseignants ont reçu le vaccin parmi 740 000 personnes, soit un taux de 11%. Et sur cette question, le président de la République a été intran-sigeant en exigeant, lors du dernier Conseil des ministres, la vaccination de «tout le personnel du secteur de l'éducation nationale avant la rentrée scolaire». Mais lorsqu'il y a résistance à se faire vacciner, il n'est pas évident de réussir ce challenge surtout qu'en Algérie, le pass sanitaire n'est pas obligatoire. Ce même problème va se poser en Octobre, lorsque l'opération de vaccination des enfants, annoncée par un membre du comité scientifique pour le suivi du coronavirus, sera lancée. Outre la vaccination, la prise en charge des élèves des régions victimes des incendies qui ont touché plusieurs régions du pays durant l'été, sera l'une des préoccupations majeures du ministère de tutelle qui n'a pas manqué, d'ailleurs, de solliciter le secteur de la santé pour la mise en place d'un protocole visant l'accompagnement psychologique des élèves affectés par ce drame mais aussi ceux qui ont été endeuillés par la pandémie. C'est pour aider ces enfants à accepter la colère de dame nature que le cours inaugural, pour cette année, sera, d'ailleurs, consacré aux catastrophes naturelles. Il abordera aussi la cohésion nationale dont fait preuve le peuple durant les épreuves difficiles. Et en parlant de cours, il y a lieu de préciser que le système de la double vacation sera maintenu tout autant que le volume horaire de chaque séance qui restera de 45 minutes. Les classes seront donc divisées en deux groupes pour respecter la distanciation entre les élèves. Le recours à ce plan pédagogique exceptionnel, rappelons-le, a été adopté en novembre dernier pour sauver l'année scolaire 2020-2021. Car, ni les structures éducatives ni le nombre des enseignants ne permettent d'assurer une seule vacation et cela malgré la réception, annuellement, d'un grand nombre de nouveaux établissements scolaires. C'est le cas cette année également, avec la réception de plus de 470 structures. Le maintien de la double vacation n'agrée nullement les syndicats qui continuent de mettre en avant la charge imposée aux enseignants. Messaoud Boudiba, le porte-parole du Cnapest, n'a pas manqué d'affirmer, dans les colonnes d'un confrère, que «pour que l'enseignement par alternance réussisse, il faut ouvrir de nouveaux postes budgétaires. Sans cela, nous allons vivre une rentrée scolaire perturbée par la colère des enseignants». Et il n'est pas le seul à prédire une rentrée sous tension. Boualem Amoura, le secrétaire général du Satef, a, lui aussi, évoqué des conditions non favorables pour la réussite de cette rentrée. Le syndicaliste cite le manque de moyens pour l'application du protocole sanitaire, relevant que ce sera encore pire cette année, en raison de la crise de l'eau. Et cette crise de l'eau va aussi poser un problème pour le bon fonctionnement des cantines scolaires en plus de la hausse des prix, qui conduira à un probable défaut d'approvisionnement des cantines scolaires en produits alimentaires.
D'autre part, et à propos du plan exceptionnel de l'enseignement, Boualem Amoura souligne que les enseignants sont appelés à assurer des heures supplémentaires de travail, au moment où le secteur enregistre un manque flagrant d'encadrement. «Le Satef n'acceptera jamais que les enseignants et le personnel administratif soient exploités» a menacé le syndicaliste. L'année scolaire s'annonce chaude. H.Y.

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