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Complexe Sider El Hadjar

Vive tension chez les métallurgistes

Les nouveaux gestionnaires font face à leur première situation conflictuelle. Sauront-ils la contenir?

Le pacte de la stabilité et les décisions prises avec les anciens locataires, respectifs de la direction générale et le bureau syndical de l'Entreprise sidérurgique d'El Hadjar, semblent avoir été révisés dans le fond et dans la forme, par le nouveau directoire. En tout cas, c'est ce que nos sources ont filtré. Ces dernières ont fait état d'une forte agitation au sein du complexe Sider où les travailleurs ont procédé au blocage de la voie ferrée, reliant l'ACO2 au haut-fourneau n°2, pour son alimentation en matière première pour la production de billettes, nous dit-on. Au motif de cette action inattendue, du moins en ce moment, le montant de la prime de rendement qualifié d'inéquitable par la communauté des sidérurgistes, comparativement au volume de travail accompli depuis plusieurs mois. Contactés par téléphone, certains employés de Sider ont confirmé les informations filtrées par notre source. Mieux encore, nos interlocuteurs ont été plus explicites sur la situation prévalant au sein du complexe, notamment après les décisions prises par les nouveaux gestionnaires. Dans le détail, nos interlocuteurs ont fait état d'un désappointement profond quant à l'évaluation de leur prime de rendement à 9%. ‘' J'ai été vraiment surpris par le versement de ces 9%, comme prime de rendement. Nous nous attendions à une belle prime de rendement, surtout que, nous avons travaillé sans relâche depuis plusieurs mois'', nous a déclaré KH. F, sidérurgiste de son état. Des propos tenus par nos interlocuteurs, parmi les travailleurs du complexe. Ces derniers ont, à l'unanimité, exprimé leur déception, tous autant que leurs semblables, des agissements du nouveau locataire de la direction générale du complexe Sider. Pour les métallurgistes, les motivations de l'ancien directoire et l'accompagnement et la stabilité au sein de l'entité, ont été les principaux facteurs de la pérennité de la production même dans les temps les plus difficiles. Aujourd'hui cette pérennité risque de prendre un virage fermé, surtout après le blocage du chemin de fer entre l'ACO2 et le poumon du complexe. En effet, selon la source qui a filtré l'information, le HFn°2 aurait été mis en veille en raison du manque d'approvisionnement en matière première. Au-delà de l'insatisfaction des sidérurgistes des 9% de prime de rendement, qu'ils ont perçus, intervient également, la révision de la décision relative à la titularisation des contractuels CDD et CTA. La décision avait été, rappelons-le, prise après des négociations entre la DG et le bureau syndical de l'entreprise Sider. La décision avait porté sur la permanisation progressive et en fonction de l'ancienneté. Or, les contractuels ont été surpris du renouvellement de leurs contrats pour une durée d'une année, au lieu de leur intégration dans leurs postes d'emploi. Pris dans le tourbillon du désarroi, les sidérurgistes ont décidé de recourir au bras de fer, pour dénoncer leur refus pour les uns, l'incohérence du taux de la prime de rendement avec le travail fourni des mois durant, et pour les autres, contester le renouvellement des contrats CDD et CTA, au détriment de leur pérmanisation. Jusqu'à la mise sous presse, la tension persiste au sein du complexe, en l'absence des principaux responsables, Lotfi Manaâ et Messaoud Azzedine, désignés respectivement directeur général de Sider et secrétaire général du syndicat d'entreprise, par intérim. Un statut à l'origine d'un vide poussant les sidérurgistes à s'interroger sur les dessous de la prise de telles décisions. Par ailleurs, selon la même source, les doléances des sidérurgistes, ont été portées par skaype au président du conseil d'administration, en raison de sa présence à l'AG du groupe Imetal à Alger. Le recours au président du conseil d'administration témoigne du malaise des travailleurs du complexe Sider et demeure la seule alternative pour eux, si l'on considère le statut d'intérimaire des deux nouveaux désignés, Lotfi Manaâ et Messaoud Azzedine. Deux responsables qui, depuis leurs nominations respectives, il y a presque deux mois, aucune volonté n'a été manifestée tant par la centrale du groupe Imetal, que par l'Ugta bureau de wilaya d'Annaba. Les deux sont appelés à prendre leur décision le plus tôt possible, pour faire de Lotfi Manaâ, le P-DG officiel du complexe d'El Hadjar ou en désigner un autre, nous dit-on. De méme pour l'Ugta qui doit, selon notre source, décliner une date pour la tenue de l'AG et l'élection d'un bureau syndical et un nouveau SG du syndicat. Selon notre source, cette situation de vide ne profite à personne, notamment pour le complexe, dont la masse des travailleurs, faute de communication est livrée à elle- même et risque de déraper.

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