{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Zones d’ombre à Bouira

Une priorité absolue

Le wali a invité les citoyens à se structurer dans des associations et à participer activement à l’activité de leurs localités respectives.

La journée de samedi dernier a été riche en événements à Bouira. À l'occasion de sa seconde venue à Bouira, l'Association nationale pour l'initiative et l'invention s'est rendue à Sidi Yahia, commune de Aïn Bessem et Ouled Guemra, commune de Ridane pour y organiser une distribution de cartables. Saisissant l'occasion de ce déplacement qui aura duré plus de 11 heures, nous avons rencontré les citoyens de ces localités classées zones d'ombre pour rapporter leurs doléances. À Sidi Yahia, à 17 kilomètres de Aïn Bessem, la présidente de l'association, contrairement à la première fois, s'est adressée à la presse, pour expliquer les buts de ses actions. «Nous voulons d'abord semer un soupçon de joie chez les enfants amis et surtout inciter les autres associations à faire pareil», nous confiera Wassila Boukersa. Pour les citoyens venus assister, l'objectif était tout autre. Ils voulaient rencontrer le wali et faire connaître leurs besoins qui, malheureusement, sont nombreux. À Sidi Yahia comme à Ouled Guemra, la population parle du manque d'eau, d'assainissement, de routes, d'opportunité d'emploi, d'électricité par endroits. C'est à Oued Guemra que la délégation est rejointe par le wali, occupé le matin par les événements qu'a connus M'Chedallah. Selon les échos, une marche, empêchée par les services de sécurité, a dégénéré et s'est transformée en bataille rangée entre les manifestants et les forces de l'ordre, quand un groupe de manifestants aurait été empêché au niveau du rond-point de Bouaklane, de rejoindre le centre-ville. Sitôt l'information tombée, des jeunes, venus de Chorfa, d'Ahnif, de Saharidj, d'Aghbalou... ont rejoint le groupe.
Les jets de pierre d'un côté et les gaz lacrymogènes de l'autre, ont duré jusqu'à une heure tardive. Quatre jeunes auraient été interpellés et on compte plusieurs blessés parmi les forces de l'ordre. Arrivé à Oued Guemra, le wali était attendu par des centaines de citoyens qui voulaient transmettre leurs préoccupations. En plus du gaz, de l'eau, des routes, de l'assainissement les citoyens ont longuement discuté avec le responsable qui a fait état de plusieurs projets retenus dans le cadre du programme en faveur des zones d'ombre. C'est à Sour El Ghozlane, plus précisément au niveau du stade de cette localité, que le wali reviendra sur le programme prioritaire retenu en faveur de ces zones longtemps oubliées.
Il annoncera, entre autres, que plus de 200 opérations de développement à travers la wilaya sont bloquées pour des raisons de bureaucratie, d'oppositions. 130 projets entamés sont à l'arrêt pour les mêmes raisons et quelquefois pour des causes de financement. «Comme chacun le sait, le pays traverse une période de crise financière suite à la baisse du coût du pétrole.
La crise sanitaire a des effets divers et a créé un manque à gagner important. L'Etat s'est retrouvé dans l'obligation de compenser les pertes dues à cette crise sanitaire. Devant autant de difficultés, l'Etat n'a pas croisé les bras. La wilaya a recensé pas moins de 542 zones d'ombre, selon un critère bien établi, en l'occurrence des localités qui manquent d'eau, de gaz, d'assainissement, de routes, de désenclavement», déclarera Lakhal Ayat Abdeslam... sur un total de 814 projets retenus, 396 sont financés sur fonds propre de la wilaya, qui a dégagé 215 milliards de centimes, à travers 250 zones les plus démunies. Les localités de Laâref, Sahari, Ouled Ali et Ouled Guemra, la région visitée, figurent dans la liste des zones concernées par les projets. Les localités d'Ouled Sidi Yahia, Sidi Yousef, Drissia, Saïdi et El Madani, dans la commune de Aïn Bessem, figurent aussi au programme des zones d'ombre.
Concernant toujours ces zones, où tout manque, la wali a annoncé l'inscription, en octobre dernier, de 72 nouveaux projets, qui seront réceptionnés au premier trimestre de l'année 2021. Les 132 projets lancés en avril dernier seront réceptionnés définitivement avant la fin de l'année en cours. Pour les besoins de ces opérations, la wilaya a dégagé 215 milliards de centimes, en attendant le fonds spécial pour les zones d'ombre. De retour à Bouira, le wali a donné le signal du début des travaux d'alimentation en gaz pour la localité d'Ouled Gacem, daira de Sour El Ghozlane dont bénéficieront 900 foyers, pour une enveloppe de 44 milliards de centimes. Au niveau du stade, il annoncera une aide de 10 millions de dinars au profit du club local.
Le wali a également invité les citoyens à se structurer dans des associations et à participer activement à l'activité de leurs localités respectives dans le cadre de la responsabilité participative. Pour conclure son point de presse, le wali dira: «Les moments sont financièrement difficiles. Nous sommes astreints à une gestion rationnelle. Entre l'eau pour des citoyens et un stade, le choix est clair. Les gens des villes doivent maintenant se démunir de leur égoïsme et comprendre qu'il y a des Algériens et Algériennes qui souffrent le martyre, dans ces régions longtemps oubliées par une gestion de façade».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours