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Macron réélu

La France se tourne vers les législatives

Réélu sans surprise face à Marine Le Pen, candidate de l’extrême droite Emmanuel Macron va entamer un second mandat au cours duquel il a déjà promis de «se renouveler en profondeur» et de mettre l’écologie au cœur de son programme.

Le verdict est tombé. Sans surprise, le président sortant est reconduit à l'Élysée pour un second quinquennat qui risque, cependant, d'être plus agité que le précédent. Les Français étaient appelés aux urnes, hier, pour élire leur président et choisir, comme en 2017, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le premier était favori des sondages pour un deuxième mandat. Mais jamais l'extrême droite n'a paru si proche des portes du pouvoir. Alors que certains territoires d'outre-mer et des Français de l'étranger ont commencé à voter dès samedi, les bureaux de vote ouvraient à 06h00 GMT en métropole. Ils fermaient à 17h00 GMT et à 18h00 GMT dans les grandes villes. Les Français étaient devant un choix historique: reconduire le président sortant, ce qui n'a encore jamais été fait, hors cohabitation, depuis l'adoption du vote au suffrage universel direct en 1962. Ou élire une femme, ce qui aurait constitué une première, avec la propulsion de l'extrême droite à l'Élysée pour une déflagration qui ne manquera de résonner bien au-delà des frontières hexagonales, tant elle est comparable au Brexit britannique et à l'élection de Donald Trump, aux Etats-Unis en 2016. La réélection d'Emmanuel Macron, 44 ans représente la continuité, d'autant que le président candidat a promis de se renouveler en profondeur, assurant vouloir placer l'écologie au coeur de son deuxième - et dernier - mandat. L'abstention devait être élevée, comme lors des élections de ces dernières années, sachant que tout le pays est en période de vacances scolaires. Elle avait été de 26,31% au premier tour. Le record d'abstention pour un second tour date de 1969 avec 31,1%. Le taux de participation à midi donnait une première indication sur la mobilisation des 48,7 millions électeurs. Les programmes des deux candidats étaient à l'opposé et proposaient une vision radicalement différente sur l'Europe, l'économie, le pouvoir d'achat, les relations avec la Russie, les retraites, l'immigration, l'environnement... Après un quinquennat émaillé de crises, des «gilets jaunes» au Covid, ce sont deux France qui se faisaient face. Pour contrer son adversaire, Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour (27,85%) avec plus de quatre points d'avance, a réactivé le «front républicain». Lequel semble toutefois avoir perdu de sa vigueur par rapport à 2017 et plus encore 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen, le père de Marine, avait été largement dominé au second tour par Jacques Chirac. La candidate du Rassemblement national, pour sa troisième tentative, a en effet misé sur un autre front, le «Tout sauf Macron» dont la portée dans les urnes s'avère en définitive insuffisante. Dans l'entre-deux tours, les deux candidats ont courtisé l'électorat du leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième le 10 avril avec 21,95%. Mais de nombreux sympathisants de son mouvement, la France insoumise, n'ont pas caché leur méfiance et leur décision de bouder les urnes.
Certains pourraient, d'ailleurs, être toujours tentés de manifester leur mécontentement dans la rue, où risquent de converger, sur fond d'inflation galopante, tous les insatisfaits du scrutin présidentiel, sur les braises encore chaudes de la crise des «gilets jaunes». Les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes, les 12 et 19 juin, pour les législatives où le nouveau président cherchera à obtenir la majorité nécessaire pour gouverner, un troisième tour dont tout indique qu'il va signifier un autre tournant.

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