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Bouira

Ces dépenses de dernière minute

Certains commerçants savent jouer en virtuose sur ces caprices et offrent une gamme de jouets aux formes les plus bizarres.

La fête de l'Aïd n'est plus qu'à deux ou trois jours. Et déjà on s'y prépare depuis longtemps. Les femmes voient dans cet évènement l'occasion de montrer leur talent dans la préparation de délicieux gâteaux, après avoir durant tout le mois sacré, prouvé qu'elles sont de vrais cordons bleus. La cuisine est le lieu où se croisent, sans jamais se mêler ni se combiner, les fumets les plus délicats et les essences les plus subtiles. Leur rôle multiple ne se cantonne, d'ailleurs pas uniquement à la cuisine. Mères ou jeunes filles, elles songent à saisir cette aubaine pour renouveler leur garde-robe et celle des enfants. On a les a vues ces derniers temps, dès 9 heures du matin, du côté de Souk Errahma, dans cet espace qui va de la DJS, à l'ODJ, et dans les magasins qui ont fleuri dans la Cité ouest et jusqu'au Sayeh et les anciennes. On les voit encore à ces endroits et dans d'autres où s'étalent dans des vitrines, sur des étals ou suspendus à des supports défiant tout équilibre toutes sortes de vêtements pour enfants et pour femmes. Mais aussi pour hommes. Seulement les enfants ont la priorité. La fête, c'est d'abord la leur. Or que veulent-ils ces chérubins, sans quoi la fête ne serait jamais une vraie fête? Des habits flambant neuf copiés sur des héros de films ou des stars de la chanson. C'est cher, naturellement. Mais c'est parce que c'est cher que ça plaît. Les plus jeunes désirent, en plus, des jouets. Certains commerçants savent jouer en virtuose sur ces caprices et offrent une gamme de jouets aux formes les plus bizarres. Ce sont des armes modernes, des chars, des avions, des hélicos, mais aussi des bolides, des trains, des bateaux. Pour les filles, des poupées et d'autres jouets de leur âge. L'espace devant les anciennes galeries, sur la place Rahim Galia ce sont des monceaux de jouets qui s'accumulent depuis près d'un mois.
Les hommes s'impliquent à fond, car ce sont eux qui tiennent, après tout, les cordons de la bourse. Ils ont géré le budget familial de manière que l'on mangeât bien pendant tout le mois sacré. Ils ont joué serré afin que les enfants aient de nouveaux costumes. Ils ont accompli des prouesses en matière de comptabilité afin que les petits puissent avoir leurs étrennes, cet Aïd. Ils feront un suprême effort pour que l'épouse ait quelque chose. Si après ce jeu d'équilibriste, ils s'en sortent sans contracter de petites dettes, ils pourront alors s'estimer heureux. Ces deux ou trois derniers jours, la pression est un peu retombée. Les femmes ont eu leurs nippes, les enfants leurs étrennes. Les pères contents de s'en être tirés à si bon comte, peuvent s'offrir une paire de chaussures neuves ou une belle cravate. Après tout, n'est-ce pas, l'Aïd est une fête pour tous. Personne ne peut rester à l'écart. Pour tout le monde, d'une façon générale, les choses se sont bien passées. Les jours n'ont pas été longs, ni chauds. Et les prix des denrées comme ceux des vêtements sont restés abordables. Ce qui explique que les bourses n'ont pas été trop malmenées en ce mois sacré. Dans deux ou trois jours donc, tout le monde, y compris les tout petits, retrouvera ses habitudes. L'heure du petit-déjeuner avancera, celle du déjeuner réapparaîtra vers midi et celle du dîner reculera d'une heure ou d'heure. La vie reprendra son rythme normal avec des hauts et des bas. 

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