{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Démobilisation générale face à un virus foudroyant

Criminelle indifférence!

Tout concorde à dire que l'Algérie connaîtra une flambée dévastatrice: l'Aïd, les plages, les fêtes de mariages, sont des rendez-vous qui annoncent plus de deuils que de joies familiales.

Saturation des hôpitaux, un personnel médical usé et un renoncement citoyen à la limite de l'inconscience. L'évolution de la situation épidémiologique, depuis une semaine, est alarmante et les appels au secours et à la mobilisation lancés par les praticiens de la santé publique restent étouffés par une indifférence qu'on ne peut pas qualifier autrement, que de criminelle, face à un virus foudroyant. La flambée des conta-minations intervient, en effet, dans un contexte de relâchement total, aussi bien chez les autorités que les citoyens. Pour les premières, il y a un laisser-aller dans l'application des mesures de distanciation, notamment dans les commerces, les cafés, les restaurants, les mosquées et autres lieux publics. Il n' y a plus de contrôle et plus de rigueur dans les mesures de rétorsion. Chez les citoyens, le tableau est encore pire, quand on constate que le port du masque a été abandonné, et que l'hygiène des mains et la distanciation sociale ne sont plus des réflexes automatiques. L'heure est très grave, la vie des citoyens est sérieusement mise en danger. Tout concorde à dire que l'Algérie connaîtra une flambée dévastatrice avec un variant «Delta», foudroyant: l'Aïd, les plages, les fêtes de mariages, sont des rendez-vous qui annoncent plus de deuils que de joies familiales. On se demande pourquoi les pouvoirs publics rechignent-ils à lancer une vaste campagne de sensibilisation sur la nécessité de se faire vacciner? Pourquoi le ministère de la Santé ne rend-il pas publics les chiffres de la vaccination? Ce manque de transparence dans la gestion de la pandémie, rend difficile la visibilité pour les praticiens et les intervenants dans le secteur de la santé. Officiellement, on annonce depuis une semaine, un nombre de contaminations oscillant, en moyenne, entre 350 et 450 cas. Or, notre problème avec les chiffres est bien antérieur à la pandémie et ce n'est pas la comptabilité macabre de la Covid-19 qui va nous réconcilier avec les statistiques. De l'avis même des membres du Conseil scientifique, la remontée des chiffres est problématique.
« Il m'est arrivé déjà de dire qu'il y avait probablement beaucoup de cas qui échappaient aux statistiques, soit parce que les gens ne faisaient pas de PCR, soit parce que les gens étaient soignés dans le secteur privé et n'étaient, donc, pas comptabilisés», avouait, il y a quelques jours, au journal TSA, le professeur Mohamed Belhocine, membre du Comité scientifique en charge de la lutte contre la propagation de la Covid-19. En d'autres termes, le nombre des contaminations est beaucoup plus élevé.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours